Environ 200 patients ont été évacués lundi de l'hôpital indonésien, au nord de la ville de Ghaza, où «12 patients et leurs proches» ont été tués et «des dizaines blessés» dans une attaque sioniste, a déclaré lundi le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qidreh.»L'armée sioniste assiège l'hôpital indonésien et nous redoutons qu'il s'y passe la même chose qu'à al-Chifa», le plus grand hôpital de la bande de Ghaza, récemment agressé et désormais aux mains de l'armée d'occupation. En soirée, environ 200 patients ont été évacués de cet établissement situé en bordure du camp de réfugiés de Jabaliya et dont la capacité d'accueil théorique est de 140 lits, a-t-il expliqué. Cette évacuation s'est faite en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a-t-il précisé, une condition posée par les médecins hazaouis pour obtenir la garantie qu'aucune ambulance ne sera bombardée après que l'armée barbare sioniste a bombardé plusieurs ambulances dans le nord de la bande de Ghaza, prétendant qu'elles étaient «utilisées par le Hamas».»Il reste encore 400 patients à l'hôpital et nous travaillons avec le CICR à les évacuer vers l'hôpital Nasser de Khan Younès», dans le sud de la bande de Ghaza, pour «ensuite les répartir», a ajouté Ashraf al-Qidreh. En outre, «environ 2.000 déplacés» se trouvent dans l'hôpital indonésien et à ses abords, parmi les 1,6 millions de déplacés que compte le petit territoire. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé cette «attaque» lundi matin sur l'hôpital, confirmant le bilan de 12 morts et de dizaines de blessés. Pour Mounir al-Bourch,directeur général du ministère de la Santé actuellement dans l'hôpital indonésien,»l'armée sioniste a détruit certains départements, notamment les services d'infirmerie et de chirurgie, et les autres sont sous la menace des tirs des snipers». Dans l'hôpital indonésien, «plus de 100 personnes ont besoin de chirurgie d'urgence mais nous n'avons que peu de soignants», raconte-t-il. Et très peu d'électricité, tant le carburant entre au compte-goutte depuis qu'Israël a imposé le 9 octobre un «siège complet» de la bande de Ghaza. «Nous utilisons désormais de l'huile de soja au lieu du carburant pour faire tourner les générateurs», explique-t-il. Le Hamas répète que l'armée sioniste criminelle mène «une guerre contre les hôpitaux». Les 28 et 29 octobre, après des sommations d'évacuation de l'armée sioniste, les environs de cet hôpital ouvert en 2015 et financé par l'Indonésie ont été sauvagement bombardés, selon l'ONU. Ces derniers jours, les troupes sionistes ont aussi pris d'assaut l'hôpital al-Chifa. Des centaines de malades, de médecins et de déplacés qui s'étaient réfugiés dans l'hôpital ont été évacués.Vingt-huit des 31 bébés prématurés chassés dimanche de l'hôpital al-Chifa de Ghaza par l'armée sioniste qui a investi tous les services de l'établissement sont arrivés en Egypte via le terminal de Rafah, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Trois autres bébés continuent à recevoir des traitements à l'hôpital des Emirats de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, a précisé l'OMS. Un hôpital de campagne et des soignants venus de Jordanie, le premier du genre depuis le début de l'agression, sont entrés dans la bande de Ghaza, selon des responsables médicaux palestiniens. L'hôpital doit être monté à Khan Younès (sud). Le gouvernement du Hamas recense 31.000 blessés dans le territoire palestinien. Le Hezbollah libanais a annoncé quant à lui avoir mené une série d'attaques à l'aide de drones, de missiles et d'obus d'artillerie contre l'armée sioniste dans le nord frontalier du Liban. Selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas lundi, plus de 13.300 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Ghaza depuis le début de la guerre, incluant plus de 5.600 enfants et 3.550 femmes. Les organisations internationales et de nombreuses capitales étrangères multiplient les appels à un cessez-le-feu ou à une trêve face à la situation humanitaire catastrophique dans le petit territoire palestinien assiégé, où l'agression barbare sioniste a détruit des villes entières, dévasté le système de santé et entraîné des déplacements massifs de population.