M.Badreddine, qui a écarté la tenue de la tripartite pour la fin du moins en cours, a été démenti par Louh et Sidi-Saïd. La rencontre entre les trois partenaires, prévue pour aujourd'hui, n'aura pas finalement lieu. En raison du malentendu entre les SGP et la fédération de la mécanique, celle- ci a été reportée jusqu'à la fin de semaine. Cette rencontre s'avère décisive puisqu'il sera question de ficeler tous les dossiers programmés au menu de la tripartite. C'est ce que nous avons appris, hier, auprès des responsables de l'Ugta et du département du travail, en marge du séminaire sur la promotion du dialogue social au niveau sectoriel. Alors que le délai fixé pour la conclusion des conventions de branche prendra fin aujourd'hui, la fédération de la mécanique pose toujours problème. Selon le premier responsable de l'Ugta, sur les 17 fédérations existantes, seule celle-ci n'a pas encore ratifié la convention. S'expliquant sur ce sujet, le secrétaire général de l'Ugta, Sidi-Saïd a laissé entendre qu'«il ne s'agit pas de blocage, le problème est que chacun défend son approche». Afin de donner une dernière chance aux deux parties, précise-t-il, il a été décidé de prolonger le délai de deux jours. Au cas où elles ne parviennent pas à un terrain d'entente durant les prochaines quarante-huit heures, le dossier sera soumis à l'arbitrage du gouvernement. Cela montre que l'heure n'est plus à la négligence ni au laisser-aller. Contrairement aux déclarations faites par le secrétaire national chargé de l'organique au sein de l'Ugta, M.Badreddine, qui a écarté la tenue de la tripartite à la fin du moins en cours, le ministre du Travail et le patron de l'Ugta ont réaffirmé sa tenue. «La tripartite est maintenue pour la fin du mois de septembre», ont déclaré les deux partenaires, en l'occurrence M.Louh et Sidi-Saïd. Concernant les salaires impayés, le patron de la Centrale a tenu des propos rassurants. «Globalement, le dossier des salaires impayés est réglé et le premier virement sera effectué avant le Ramadhan», a-t-il avancé. Pour la 1re et 2e catégorie, le problème est entièrement réglé, il reste la 3e catégorie qui est en cours d'étude. Au sujet du pacte économique et social, le ministre du Travail a fait savoir qu'il est fin prêt et sera présenté lors de la prochaine rencontre avec les deux autres partenaires. Revenant à la question des augmentations, Louh a fait savoir qu'elle est imposable au secteur privé. En cas de non-application, précise-t-il, l'inspection de travail interviendra. Pour rappel, l'augmentation pour le secteur privé est de l'ordre de 20% et varie entre 15% et 30% pour le secteur public.