Le congrès du parti aura lieu en 2007 en présence de Hocine Aït Ahmed. La contestation soulevée par certains contre la direction du parti, n'affectera en aucun cas la préparation du 4e congrès. C'est ce que nous a affirmé le secrétaire national du FFS, M.Karim Tabou. Le programme tracé sera respecté, à commencer par la conférence nationale des élus qui se tiendra vers la fin du mois d'octobre, elle sera suivie de l'audit du parti au mois de décembre, avant de ficeler l'ordre du jour de ces assises durant la convention thématique dont l'organisation est prévue durant le premier trimestre de l'année 2007. Sur le plan de fonctionnement du parti, un petit retard est enregistré au niveau de la délivrance des cartes d'adhérents. Ce retard est dû aux opération de contrôle qui se font au niveau de la base. «Nous avons accordé une importance particulière, cette année, à cette opération puisque ce document pourra servir de carte pour le congrès». Une fois ces échéances tenues, «l'instance politique du parti aura à définir la date de la tenue du congrès», précise notre interlocuteur. A en croire ses dires, le congrès, tant attendu du FFS aura lieu durant le deuxième semestre 2007. Le parti espère faire de cette rencontre un événement national. Elle sera rehaussée par la présence de M.Hocine Aït Ahmed, qui gère directement les préparatifs. Ce dernier, pour rappel, a clairement affirmé, dans sa lettre envoyée à la direction, que l'objectif recherché par les frondeurs est d'entraver la tenue du congrès. Apostrophé sur les sit-in organisés par les contestataires devant le siège du parti, Karim Tabou réitérera: «La direction n'hésitera pas à prendre les sanctions qu'elle juge nécessaires pour remettre les choses à l'ordre». Dans ce sens, cinq élus locaux sont déjà radiés. Mais au sein du FFS, l'on a tendance à ne pas prendre «trop au sérieux» ces actions marginales. «Durant le premier sit-in, ils étaient plus d'une centaine, jeudi dernier, leur nombre a diminué de moitié, cela prouve la prise de conscience chez les militants du FFS qui ont fini par comprendre les enjeux de cette contestation». Afin de déjouer ces «manoeuvres» ou ces «démarches politiques planifiées», la direction du parti a rejeté la proposition du conseil fédéral du centre tenu ce week-end, relative à l'adoption d'une motion de condamnation contre «les agitateurs» qui activent en dehors des instances du parti. Tabou reconnait, néanmoins, que les rencontres organisées ce week-end avec les militants du parti dans les wilayas du centre, notamment Alger, Tizi Ouzou, Bouira, ont permis «de dissiper les divergences et le flou qui ont atteint beaucoup d'entre eux concernant la gestion et les positions du parti». Concernant le retour d'Aït Ahmed au pays, notre interlocuteur nous informe «qu'aucune date n'est fixée à l'heure actuelle. Mais il est sûr qu'il sera parmi nous durant le congrès». Dans le même chapitre, Tabou stigmatise la manipulation de «certains titres de presse» qui focalisent sur le retour d'Aït Ahmed: «Un homme politique est évalué par son utilité et non pas par sa présence constante au siège du parti», défend- il. «S'il y a une initiative politique sérieuse de sortie de crise, Aït Ahmed y contribuera avec ses idées et son expérience et sera prêt le jour opportun à rentrer», or, à l'heure actuelle, «il ne voit aucune perspective sérieuse à même de préparer l'alternative politique». Concernant les échéances de 2007, «le débat, nous dit-il, n'est pas encore lancé au sein du parti». Mais d'emblée, «le FFS refuse de se laisser occuper par les jeux électoralistes pour occulter les vrais problèmes du pays». Si la décision semble être tranchée quant à la participation aux locales, le doute, demeure quant aux législatives. Fidèle à ses habitudes, le FFS ne rate aucune occasion pour tirer sur l'Assemblée populaire nationale (APN) qu'il qualifie d'«instrument du pouvoir». Pour preuve dira-t-il, «son soutien au projet sur la révision de la Constitution avant même que son contenu ne soit rendu public» Enfin, le parti compte marquer, à sa manière, l'anniversaire de la création du FFS, qui correspond au 29 septembre. «Nous avons l'habitude d'organiser des activités décentralisées au niveau des communes. Cette année, nous prévoyant une action grandiose à Tizi Ouzou et Médéa». Un programme a été aussi arrêté pour célébrer le 5 octobre, «cette fois, avec la présence de personnalités politiques d'envergure, d'intellectuels et de journalistes».