Depuis le début de l'agression sioniste contre la population civile palestinienne de Ghaza, marquée par d'innombrables crimes de guerre et crimes contre l'humanité, l'image des Etats-Unis s'est davantage dégradée non seulement auprès des peuples arabes et musulmans mais aussi de toute la communauté internationale. Il est loin le temps où Joe Biden, à peine réélu, clamait avec un enthousiasme évident: «L'Amérique est de retour!» Non seulement, cette Amérique là n'est plus en mesure de séduire hors des rangs du sionisme mais elle se découvre ternie par une politique du deux poids deux mesures poussée à l'extrême. Faisant à maintes reprises bande à part au sein des Nations unies et plus particulièrement au Conseil de sécurité, transformé en une chambre d'enregistrement des exigences de la Maison- Blanche et de son allié sioniste, Washington a brandi, par deux fois en moins d'une semaine, son veto contre ce que la communauté internationale réclame depuis des mois, un «cessez-le-feu immédiat et durable», assorti d'une aide humanitaire sans condition ni tracas. Au final, Israël seul a eu gain de cause, grâce au soutien inconditionnel de l'administration Biden et, notamment, celui du secrétaire d'Etat Antony Blinken et du secrétaire à la Défense, Loyd Austin. Quant à l' aide humanitaire «à grande échelle», ultime concession des Etats-Unis en échange de l'abandon de l'appel au cessez-le-feu, elle sera fonction du bon vouloir de, l'armée sioniste qui a, aussitôt, annoncé qu'elle en contrôlera chaque étape et chaque dimension. Dans cette démarche, il est à noter que les Etats-Unis se sont retrouvés seuls, car le Royaume-Uni et la France, membres permanents, ainsi que le Japon ont voté quant à eux en faveur de la résolution initiale. Leur abstention pour permettre à la mouture exigée d'être adoptée fut accompagnée d'une abstention identique, celle de la Russie, mais pour des raisons contraires puisque Moscou a dénoncé vivement le chantage de Washington et déploré avec amertume l'abandon de l'appel au cessez-le-feu immédiat. Ainsi, Biden continue à serrer Netanyahu dans ses bras, assumant sans état d'âme les flots de sang qu'il déverse à Ghaza où la majorité des martyrs est constituée d'enfants et de femmes, la nouvelle gloire de l' armée sioniste. En «reconnaissant» une perte de 152 soldats dont 15 depuis vendredi, Netanyahu a déclaré: «Nous payons un lourd tribut mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer» l'agression. On aura compris qui, réellement, n'a aucun autre choix pour échapper au compte à rendre pour malversations. Quant à Joe Biden, il presse, dit son état-major, l'armée sioniste de «protéger la population civile, dont ceux qui contribuent aux opérations d'aide humanitaire». Une plaisanterie morbide quand on se réfère au bilan dramatique qui ne cesse d'augmenter chaque jour tandis que les bombardements barbares et les crimes de guerre s'intensifient contre les civils de Ghaza.