C'est une nouvelle forme de gouvernance dont le Président vient de dessiner les contours, à travers une nouvelle approche de travail en direction des différentes composantes de la nation. Faut-il le souligner, le Président a réussi à imprégner à son action une démarche novatrice, dans nombre de contextes et de pistes de travail. Dès les premiers instants de son investiture, Tebboune s'est distingué par son approche et sa vision de la gouvernance du pays. Tout d'abord, les Conseils des ministres devenus plus récurrents, avaient fini par prendre une vocation nouvelle, celle où les contours de la nouvelle Algérie se dessinaient. Pour les ministres, ces réunions représentaient l'espace redoutable où se confrontaient leurs conceptions et la vision du Président quant à la mise en oeuvre des pièces du puzzle. Cela dit, Tebboune a aussi réussi à rendre à cet espace vital, toute son utilité et son efficience dans la gestion des affaires de l'Etat. À l'écoute des moindres propositions, épiant les propositions de ses ministres et les conseils de ses plus proches collaborateurs, il a su tirer profit de toutes les opportunités offertes. Tel un pédagogue aguerri, le président Tebboune a, au fil de sa mandature, réussi à rehausser sa gouvernance en imposant à ses subalternes, un style de travail et de collaboration, assez novateur et rugueux. Visionnaire, il a fini par mettre la barre très haute, afin d'aboutir à la concrétisation de ses 54 engagements électoraux, écrits et explicitéS tout au long de sa campagne de L'élection présidentielle de décembre 2019. On se rappelle ses nombreux textes de lois renvoyés, à plusieurs reprises, pour enrichissement et rectification. Tel fut le cas pour le code de l'investissement, ou encore la loi sur la monnaie et le crédit, ainsi que la loi sur les start-up et l'auto-entrepreneur, pour ne citer que celles-là. s. Tebboune a érigé la concertation et la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat en instrument de privilégié de gouvernance. Un style de gouvernance qui allie marketing politique et communication institutionnelle avec une excellence remarquable. Les réunions du Haut Conseil de Sécurité et les membres qui y participent, n'étaient plus un secret pour le citoyen ordinaire. Les réceptions d'émissaires étrangers ne relevaient plus du secret d'Etat, ni n'étaient réduits à certaines personnes. Nombre de hauts commis de l'Etat avaient accès à ces rencontres de haut niveau, et leurs noms étaient connus de l'opinion publique. Une nouvelle manière de faire. Les cycles de rencontres que le Président avait institués avec la société civile, les représentants du patronat, les partenaires sociaux, les personnalités nationales, les universitaires et les scientifiques, ainsi que les différents représentants des couches de la société découlent de cette approche visionnaire, au sens large du terme. Les différents cycles de dialogue avec les différentes composantes de la société algérienne, les consultations lancées au sujet de la Constitution de 2020, les appels à contributions découlent, toutes aussi, de cette politique de la main tendue à toutes les Algériennes et à tout les Algériens, sans distinction aucune. Il est évident qu'au- delà des dividendes qu'une telle manière de gouverner a pu récolter, c'est surtout un processus dynamique que le Président a réussi à enclencher au final. Celui d'une Nouvelle Algérie confiante et sûre de son potentiel qui a fini par prendre acte, au grand dam de ceux qui misaient sur sa faillite. En instituant cette nouvelle tradition, à travers la prononciation d'un discours en fin de mandat, devant les élus nationaux, poursuit cet engagement et cette manière de gouverner, en érigeant «le dialogue constructif en approche de travail, tout en faisant de la transparence une culture de gestion des affaires publiques». Une approche et une vision qui n'ont pas manqué de restituer cette confiance perdue dans les institutions de l'Etat.