Les villes du sud du pays ont connu, durant les vacances, un important afflux de touristes de l'intérieur et de l'extérieur du pays. Boussaâda, Ghardaïa, Biskra, Guelma, Timimoun…ont accueilli de nombreux touristes venus célébrer la Saint-Sylvestre. Beaucoup d'entre eux ont opté pour une formule de logement de plus en plus populaire, en l'occurrence, l'hébergement chez l'habitant. Même si cette méthode existe également au nord du pays pendant la saison estivale, il reste que dans le Sud, elle est mieux organisée et parfois encadrée par la loi, à l'image de celle qui régule le secteur hôtelier. Outre la sécurité, cette formule est nettement moins coûteuse par rapport aux prix affichés par les hôtels. Cela va du simple au double. Cette formule, qui consiste à mettre à la disposition d'une personne ou d'un groupe une habitation avec des prestations, contre paiement, semble, en effet, prisée par les touristes souhaitant passer des vacances dans les régions ensoleillées du sud du pays à des prix compétitifs, tout en profitant du confort d'une habitation aménagée, ainsi que de visites de divertissement et de découverte des monuments (historiques) qui abondent dans les différentes régions. Salima et son époux figurent parmi celles qui ont expérimenté avec succès ce type d'investissement lequel semble exercer un certain attrait auprès des résidents du Sud, en particulier dans les rangs des jeunes. À Ghardaïa, la localité Seb Seb comprend un quartier dit El Haddar », transformé en une demeure, privilégiée pour recevoir des touristes. « C'est ma passion pour le tourisme qui m'a incité à investir dans le domaine », affirme le gérant, ajoutant que la formule de l'hébergement chez l'habitant lui a offert l'occasion de créer des postes de travail en employant un personnel spécialement chargé de gérer son projet. Sur place, on ne se limite pas à fournir le gîte, mais également les repas traditionnels très appréciés dans la région et d'autres activités attrayantes, telles qu' un circuit à dos de chameau ou encore une randonnée à bord d'un 4/4, un safari... Cette formule permet de couvrir une partie des besoins du parc hôtelier des villes, connues pour leur activité touristique et contribuer à créer des emplois directs et indirects, notamment pendant les périodes des vacances. Dans le Sud, les autorités locales s'efforcent d'exploiter cette formule d'hébergement chez l'habitant, de manière à promouvoir davantage le tourisme dans la région, et à suivre le rythme observé ces dernières années en matière de développement de ce secteur. Des autorisations ont été délivrées pour l'exploitation de cette formule et plusieurs autres sont à l'étude depuis que la fréquentation de ces régions a explosé, plus particulièrement depuis la crise sanitaire et la fermeture des frontières. Durant cette période, les Algériens se sont tournés vers le tourisme interne, aidés par les formules alléchantes des agences de voyages. L'adoption de cette formule d'hébergement bénéfice d'un agrément, si toutes les conditions spécifiées dans la circulaire interministérielle (ministères de l'Intérieur des Collectivités locales, et de l'Aménagement du territoire, et du Tourisme et de l'Artisanat), à l'exemple de l'obligation pour le requérant de posséder un titre de propriété et de la mise à disposition des visiteurs de tous les équipements nécessaires à leur séjour. Ali, un père de famille venu de Béjaïa estime que les sommes à payer pour bénéficier de cette formule sont « appropriées et attractives», au regard des services rendus en échange, surtout dans une si belle région aux paysages si pittoresques et si dépaysants ». Karima, une jeune expatriée, soutient, pour sa part, que « la diversité des programmes touristiques accompagnant cette formule permet de profiter pleinement de la beauté de la région », avant de souligner que le tourisme « intérieur est devenu attrayant pour la communauté algérienne vivant à l'étranger, surtout en fin d'année ». Bref, les régions du sud du pays ont vraiment fait le plein durant ces vacances d'hiver. Le tourisme interne connaît un développement des plus appréciables, que les responsables du secteur du tourisme doivent soutenir par tous les moyens. Les populations de ces régions ne manquent pas de génie par leur accueil et la mise à la portée des visiteurs de nombreuses activités de villégiature et de distraction.