«Les soldats italiens quitteront le territoire irakien avant la fin de cette année», telle est en substance, l'annonce la plus claire du ministre de la Défense Arturo Parisi en déplacement à Nassiriya, jeudi matin, où il a présidé la cérémonie de passage de consignes entre les militaires transalpins et les forces irakiennes qui assumeront, dans le futur, le contrôle de la sécurité de la province de Dhi Qar, dont la capitale est Nassirya et où le contingent italien a perdu 32 hommes dans les combats, attentats, incidents: outre deux autres civils tués et Nicola Calipari, le fonctionnaire 007 du Sismi, également tué à Baghdad, sous le feu des blindés - alliés américains, au mois de mars 2005-, après la libération de la journaliste Giuliana Sgrena. Ainsi qu'un garde privé, Fabrizio Quattrocchi et le journaliste Enzo Baldoni, qui eux, après un enlèvement, ont été tués par leurs ravisseurs. «Mission accomplie» a dit avec satisfaction le ministre de la Défense, de la réalisation opérationnelle de ses militaires. «Maintenant que l'objectif est atteint, que la mission est accomplie, le contingent complétera prochainement toutes les opérations pour le retrait». «Antica Babilonia», telle est l'appellation de l'opération italienne en Irak, où 3200 militaires ont été envoyés en 2003, sous le gouvernement de Silvio Berlusconi, pour accomplir une soi-disant «mission d'émergence humanitaire», en appui à l'allié américain. De cette date, où la majorité des députés du centre-gauche, s'est abstenue de voter le décret de l'envoi des soldats italiens au secours de l'administration Busch. Romano Prodi, l'actuel président du Conseil, Fausto Bertinotti l'ex-secrétaire général du Parti communiste italien et actuel président du Parlement, et bien d'autres noms de reliefs n'ont cessé de dénoncer, jusqu'à en faire un des points forts de leur programme lors des élections d'avril dernier: le retrait des soldats de l'Irak. Maintenant que le but est atteint, l'Italie peut se désengager du bourbier irakien. Elle le fait volontairement et avec l'assentiment du Premier ministre irakien, Nour Al Malik, qui accompagnait Arturo Parisi, lors de cette passation de pouvoir entre les troupes italiennes et les forces irakiennes. Rappelons, que des retraits ont été déjà fait auparavant. Sur les 3200 soldats envoyés en 2003, ne sont restés, à ce jour, que 1500 à Nassirya. D'après les chiffres publiés, depuis son arrivée en Irak, le contingent a entraîné 13.000 policiers et 1700 militaires irakiens.