Une femme et l'un de ses complices ont été placés sous mandat de dépôt. Ils avaient menacé un homme de publier sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos prises de son client, dénudé, en vue de lui extorquer des sommes d'argent. C'est l'affaire traitée, la semaine dernière, par la Brigade de recherche et d'investigation (BRI) de Béjaïa, réussissant à arrêter une femme et ses deux acolytes qui faisaient chanter un homme âgé, le menaçant de publication de photos et de vidéos indécentes sur les réseaux sociaux. «Tu viens avec moi retirer de l'argent, sinon je publierai les photos et les vidéos de toi sur les réseaux sociaux.» Ce sont, en substance, les paroles qu'aurait prononcées une femme de mauvaises moeurs, à un homme âgé pour qui «elle louait ses services». Pour chantage et extorsion de fonds, cette femme a été placée sous mandat de dépôt, après sa comparution devant le tribunal correctionnel. Un de ses deux complices a écopé de la même peine, tandis que le deuxième a «bénéficié» d'une citation directe. Les faits remontent à la semaine dernière. Un habitant de Béjaïa a décidé de porter plainte. C'est une personne âgée de 74 ans, qui avait été entendue par la brigade anti-cybercriminalité; à l'audition, la victime s'est plainte de menaces proférées et de chantage par une dame et deux des ses complices. Ils voulaient le faire chanter, le menaçant de publier des photos indécentes sur les réseaux sociaux s'il n'exécute pas leur demande. Immédiatement après, les enquêteurs ont identifié les trois suspects, dont une femme qui était en couple avec la victime. La femme exigeait de l'argent, à défaut des photos et des vidéos de lui serait publiées sur les réseaux sociaux. Seulement, l'affaire ne s'arrêta pas là. Quelques jours plus tard, ce sont les policiers qu'elle et ses complices rencontrent pour répondre de leurs actes. La victime, qui avait porté plainte, avait reconnu ses maîtres-chanteurs. Lors de leur garde à vue, ils ont reconnu les faits de chantage et d'extorsion d'argent. Un dossier pénal a été constitué contre les suspects pour menaces de divulgation via les réseaux sociaux de photos et vidéos scandaleuses et chantage, en vue d'extorsion de sommes d'argent. Ils ont été présentés devant les autorités judiciaires compétentes. Après leur comparution immédiate, un mandat d'arrêt a été émis contre les deux principaux suspects (un homme et une femme) qui ont écopé d'un emprisonnement, tandis que le troisième a «bénéficié» d'une convocation directe pour le délit de menaces, chantage et extorsion. Ceci, en attendant le procès dans ce genre d'affaires assez récurrent, depuis l'avènement des réseaux sociaux notamment.