Le secteur de la production nationale était représenté par le P-DG du groupe SIM, Abdelkader Tayeb Ezzraïmi. Plus de 280 entreprises françaises sont implantées en Algérie. Elles ont créé 8000 emplois et envisagent de créer 3000 autres postes de travail d'ici à 2009. C'est ce qu'a indiqué, hier, une représentante de la Chambre de commerce et d'industrie à Paris (Ccip), Mme Elizabeth Ducottet, lors d'un séminaire tenu à Paris sur le thème «Algérie: investir dans un pays en pleine expansion». L'agroalimentaire, l'automobile et les nouvelles technologies de la communication sont les principaux champs d'investissement sur le marché algérien. Quelque 350 entrepreneurs algériens et français ont participé à ce séminaire. Le secteur de la production nationale était représenté par le P-DG du groupe SIM, Abdelkader Tayeb Ezzraïmi. C'est le seul homme d'affaires algérien, présent à la rencontre, qui a eu à participer pleinement au processus de privatisation en Algérie. Son intervention portant sur sa propre expérience dans ce domaine et notamment dans l'investissement privé en Algérie, a constitué l'un des moments forts du séminaire. Il a, en effet, apporté un témoignage de terrain sur le processus de réforme économique dans lequel s'est engagé le pays. Jugeant globalement positive la courte expérience algérienne en la matière, M.Ezzraïmi a participé à éclaircir l'image de l'Algérie vis-à-vis des opérateurs économiques français. Une image d'ailleurs appréciée par le représentant de l'assureur-crédit français Coface, un organisme d'appui à l'exportation, qui a souligné le risque satisfaisant du marché algérien reclassé depuis une année en A4 selon une notation à sept niveaux de risque. «Nous avons reçu 500 nouvelles demandes d'assurances pour le marché algérien», a-t-il indiqué, mettant en exergue l'attractivité du pays placé en tête à l'échelle africaine, en matière de couverture, avant le Maroc, la Tunisie et l'Afrique du Sud. Le séminaire a aussi été marqué par des témoignages d'implantations industrielles françaises réussies en Algérie. Investir maintenant en Algérie doit, désormais, être le maître mot, selon le vice-président de l'association France-Algérie, M.Jean-Pierre Gonon, qui a lancé un appel pressant, particulièrement aux entrepreneurs de PME et PMI françaises. Le représentant algérien du ministère des Participations et de la Promotion des investissements, M.Mahmoud Benhamdine a insisté sur la mise en oeuvre d'une batterie de mesures incitatives, dont l'assouplissement de différents régimes fiscaux, qui met tous les secteurs à la portée du détenteur de capitaux. L'objectif étant, selon lui, à rendre plus fluide et sécuriser l'acte d'investissement. «Le stock des investissements directs (IDE) français en Algérie est loin de refléter les opportunités qu'offre le marché algérien et l'ampleur des relations commerciales», a souligné, de son côté, le représentant de l'ambassade d'Algérie en France, M.Djamel Eddine Bennaoum. Il a convié ses auditeurs à mieux apprécier l'attractivité du marché algérien. «Nos investissements sont, certes, faibles en Algérie, mais ils ne demandent qu'à augmenter», a souligné pour sa part un représentant du ministère français de l'Economie, M.Raphaël Bello, qui a évoqué les programmes d'investissements structurants de l'Etat algérien dont le montage financier fait «frémir de jalousie» les étrangers. Pour lui, le contexte aujourd'hui est favorable au dialogue pour booster les IDE français.