Le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), a dressé un bilan accablant sur la situation qui prévaut au Soudan. Selon les experts de l'ONU, il s'agit de 10.000 à 15.000 morts dans une seule ville du Darfour. Ce chiffre effarant et qui donne le tournis renseigne sur la situation dramatique dans laquelle est plongé le Soudan. Les rapporteurs de l'ONU ont expliqué que «Le document, transmis aux membres du Conseil mais pas encore officiellement publié, ne donne pas de bilan global, mais décrit dans le détail les violences «ethniques» dans cette ville tombée en juin aux mains des FSR». Ils ont en outre souligné que «Les attaques ont été planifiées, coordonnées et exécutées par les FSR et des milices arabes alliées», qui ont «délibérément visé des quartiers civils (...), des camps de déplacés, des écoles, des mosquées, et des hôpitaux, pillant également maisons et sites d'ONG internationales et de l'ONU», et d'ajouter «Les FSR et milices alliées ont délibérément visé la communauté des Massalit, ethnie non arabe majoritaire dans la ville», ont-ils indiqué. Il faut rappeler que le comité d'experts mandatés par le Conseil de sécurité de l'ONU pour surveiller l'application des sanctions contre le Soudan, c'est lui qui a peaufiné le rapport en question. Il faut signaler aussi que es combats font rage depuis le 15 avril 2023 entre «l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohammed Hamdane Daglo». depuis l'année passé, plusieurs organisations non gouvernementales avaient alerté les organisations internationales et régionales quant à la dégradation de la situation sécuritaire au Soudan. Cette situation qui perdure est en train de cibler les populations civiles qui ne cessent d'accroître le bilan des morts sur fond d'une guerre civile qui commence à se manifester clairement. Dans ce sens, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme s'est exprimé sur la situation qui prévaut au Soudan en soulignant qu'il est « alarmé par les informations récurrentes faisant état d'abus et de violations généralisés des droits de l'homme ces derniers jours dans le cadre des combats entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide à Wad Madani, la deuxième plus grande ville du Soudan. La situation humanitaire dans l'Etat d'Al-Jezira, qui accueille près d'un demi-million de personnes déplacées à l'intérieur du pays, est également désastreuse. On appelle une fois de plus au respect du droit international humanitaire et des droits de l'homme», indique le Haut-Commissaire aux droits de l'homme. La guerre qui s'est déclenchée entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohammed Hamdane Daglo est en train de ravager plus les civils en provocant leur migration et déplacement pour échapper aux conséquences désastreuses de ladite guerre fratricide. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme a rappelé aux deux fores en conflit «à respecter le droit international humanitaire et les droits de l'homme. Les deux parties au conflit en cours doivent protéger les civils et les biens de caractère civil. Les attaques visant les civils, y compris les personnes spécifiquement protégées comme le personnel médical, ainsi que les biens civils, notamment les hôpitaux, sont interdites. Ils doivent également protéger les travailleurs humanitaires et les défenseurs des droits humains, dont le travail est particulièrement important dans des circonstances critiques telles que celles-ci, et garantir aux civils l'accès nécessaire à l'aide humanitaire indispensable», a-t-il souligné. La Directrice générale de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, a rappelé la menace qui guette les populations civiles soudanaises au vu du «grand au plus grand déplacement du monde au Soudan»; Elle appelé à ce propos la communauté internationale à «à accroître ses efforts de financement et à ne pas abandonner les millions de civils qui subissent de plein fouet les neufs mois de conflit au Soudan. Une réponse humanitaire coordonnée et continue est nécessaire de toute urgence pour répondre aux besoins croissants de la plus grande crise du déplacement du monde», a-t-elle expliqué. La crise au Soudan ne cesse de prendre une ampleur dramatique et désastreuse sans que cela est suivi de mesures que ce soit par des pays voisins ou par des organisations régionalel et internationale afin de répondre au cri de détresse des populations civiles qui ne savent plus à quel saint se vouer.