Le message est clair. Lorsque l'on a l'Afrique au cœur, il n'y a ni calculs ni arrière-pensées. Ceux qui essaient de faire douter de la dimension africaine de l'Algérie, de ses franches initiatives en faveur de la paix, de la stabilité sur le continent, de son engagement sans faille pour son développement en ont pris pour leur grade. Sans animosité et sans faire référence à une quelconque partie que ce soit. Le président de la République a mis les points sur les « i ». « La démarche adoptée par l'Algérie dans son interaction avec sa profondeur africaine est claire et constante », a déclaré Abdelmadjid Tebboune s'adressant aux participants à la 2e édition des Dialogues sur la prospérité africaine à Aburi (Ghana), dans une allocution lue en son nom le 27 janvier par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali. Elle est « fondée sur une approche inclusive multidimensionnelle sous-tendue par le triptyque : sécurité, paix et développement, une démarche qui tient compte des causes réelles des différentes menaces auxquelles est confronté le continent, qui atteste de la souveraineté des pays et rejette l'ingérence dans leurs affaires intérieures, quel qu'en soit le prétexte », soulignera le chef de l'Etat. Pour l'Algérie, l'Afrique ne se limite pas à une simple appartenance à un espace géographique. Elle est au cœur de ses préoccupations. Elle a fait de son émancipation économique, un de ses combats majeurs. Ses initiatives, ses investissements, ses projets dans divers domaines à ce propos ne se comptent plus. « L'Algérie a affecté, en 2023, un milliard de dollars aux projets de développement en Afrique, à travers l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, créée en 2020 aux fins de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable dans le continent africain », rappellera le premier magistrat du pays. Il citera à ce sujet de nombreux projets communs de premier plan : le gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigeria vers l'Europe en passant par l'Algérie et le Niger, le mégaprojet de la Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l'Algérie et le Nigeria... Sans oublier bien sûr la mythique « Transsaharienne » longue d'environ 4 800 km qui relie Alger à Lagos au Nigeria en traversant six pays, (le Nigeria, le Tchad, le Mali, le Niger, la Tunisie et l'Algérie) avec pour objectif de désenclaver les zones déshéritées et de promouvoir les échanges entre le nord et le sud du Sahara. Il y a aussi la route reliant Tindouf à Zouerate (Mauritanie), sur une longueur de 775 km. Elle ouvrira des axes routiers internationaux importants, devra permettre aux opérateurs algériens une ouverture économique sur les marchés africains. Et ce n'est pas que par voie terrestre que l'Algérie possède un potentiel avéré pour ouvrir les portes de l'Afrique. Il y a en ce sens le port d'El Hamdania à Cherchell. D'après sa fiche technique d'origine, il figurait parmi les plus importantes infrastructures maritimes de la région méditerranéenne et du continent africain. Un projet phare pour rayonner et densifier les échanges avec l'Afrique. Et la liste est longue... « l'Algérie œuvre, également, à lancer d'importants projets économiques, à l'instar de l'approvisionnement de l'Afrique en électricité et du renforcement du réseau des transports vers les pays africains, avec l'ouverture récemment d'une ligne maritime vers le Sénégal, mais aussi à travers l'autoroute qui relie l'Algérie à la Mauritanie et de la Transsaharienne qui reliera la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria, les lignes aériennes directes vers nombre de capitales africaines, ainsi que de l'ouverture de succursales de banques algériennes dans plusieurs pays africains », indiquera le président de la République. Le chef de l'Etat mettra en exergue le rôle central que joue l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé et son engagement pour soutenir la coordination et la coopération avec les pays africains à tous les niveaux, afin d'instaurer la sécurité et préserver la paix et la stabilité. L'Algérie « qui a lutté pour l'indépendance du continent africain et son émancipation de toutes formes de dépendance et d'exploitation, affirme toujours son soutien aux causes justes dans le monde, en tête desquelles, les questions palestinienne et sahraouie, et croit en une Afrique politiquement stable, pionnière et prospère sur le plan économique et en matière de développement », soulignera Abdelmadjid Tebboune à la fin de son message.