La 2e édition des «Dialogues sur la prospérité de l'Afrique» s'est tenue vendredi et samedi, à Aburi au Ghana. A cette occasion, la démarche adoptée par l'Algérie dans son interaction avec sa profondeur africaine, a été exposée dans une allocution du Président Abdelmadjid Tebboune, lue en son nom samedi par Brahim Boughali, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), en sa qualité de représentant du Président Tebboune.Cette démarche, claire et constante, est fondée sur une approche inclusive multidimensionnelle sous-tendue par le triptyque : sécurité, paix et développement, a précisé le Président Tebboune qui a ajouté qu'elle tient compte des causes réelles des différentes menaces auxquelles est confronté le continent, qui atteste de la souveraineté des pays et rejette l'ingérence dans leurs affaires intérieures, quel qu'en soit le prétexte». «L'Algérie a adopté et mis en œuvre de nombreuses initiatives et stratégies pour promouvoir le développement socio-économique en Afrique, à travers des investissements dans divers domaines», a rappelé le Président qui a cité le milliard de dollars affecté par l'Algérie aux projets de développement en Afrique, à travers l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, créée en 2020 aux fins de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable dans le continent africain». A ce propos, le Président Tebboune a cité nombre de projets vitaux communs avec le continent comme le Gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigeria vers l'Europe en passant par l'Algérie et le Niger ; le grand port d'El Hamdania et le méga projet de la Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l'Algérie et le Nigeria. Il a rappelé, dans ce contexte, que «l'Algérie œuvre, également, à lancer d'importants projets économiques, à l'instar de l'approvisionnement de l'Afrique en électricité et du renforcement du réseau des transports vers les pays africains, avec l'ouverture récemment d'une ligne maritime vers le Sénégal, mais aussi à travers l'autoroute qui relie l'Algérie à la Mauritanie et de la Transsaharienne qui reliera la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria, les lignes aériennes directes vers nombre de capitales africaines, ainsi que de l'ouverture de succursales de banques algériennes dans plusieurs pays africains». Le président de la République a, également, rappelé certaines lois et législations promulguées dans ce cadre, dont la loi n° 15-22, promulguée le 20 juillet 2022, qui fixe les règles régissant les zones franches, et à travers laquelle, l'Algérie a voulu encourager et faciliter les échanges commerciaux à travers les passages frontaliers, sans oublier la signature par l'Algérie, en mars 2018, de l'Accord relatif à la Zone de libre- échange continentale africaine (ZLECAf) et des trois protocoles relatifs au commerce des marchandises, au commerce des services et au règlement des litiges, ainsi que de la loi relative à la ratification de l'Accord instituant la zone franche africaine. Par ailleurs, outre l'aspect économique, le Président Tebboune a souligné que l'Algérie «s'engage à soutenir la coordination et la coopération avec les pays africains à tous les niveaux, afin d'instaurer la sécurité et préserver la paix et la stabilité, à travers son rôle central dans la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé, outre sa présence et son soutien aux diverses structures de coopération sécuritaire africaine, rappelant qu'elle abrite le Centre africain des études et recherches sur le terrorisme qui vise à diriger et coordonner les efforts en matière de lutte contre le terrorisme dans diverses régions d'Afrique et le Mécanisme de coopération policière de l'Union africaine, ainsi que ses efforts visant à former des Imams dans les différents pays africains en vue de lutter contre l'extrémisme violent et propager l'Islam modéré, en sus de sa participation au Comité d'état-major opérationnel conjoint dans le cadre de la coopération avec les pays de la région du Sahel». Le président de la République a conclu son allocution en soulignant que l'Algérie «qui a lutté pour l'indépendance du continent africain et son émancipation de toutes formes de dépendance et d'exploitation, affirme toujours son soutien aux causes justes dans le monde, en tête desquelles, les questions palestinienne et sahraouie, et croit en une Afrique politiquement stable, pionnière et prospère sur le plan économique et en matière de développement».