La nouvelle politique en matière de formation professionnelle avantage les spécialités ayant un lien direct avec le contexte économique de la région. Désormais, ce n'est guère le besoin en main-d'oeuvre exprimé par le marché du travail qui décide de la configuration de la carte pédagogique arrêtée à la veille de chaque rentrée. Mais il s'agit de renforcer les spécialités déjà existantes ou de créer carrément des métiers d'apprentissage à même de répondre à l'attente des créneaux économiques locaux pour garantir leur essor. Dans cette optique, les responsables de la DFP de Bouira ont procédé au gel de certaines spécialités ayant prédominé par le passé avec un taux de 76% telles que l'informatique, les techniques administratives et de gestion, la coiffure qui sont, le moins qu'on puisse dire, en déphasage avec le marché de l'emploi. Ainsi et en remplacement des filières mises en veilleuse, et, à l'effet de raffermir d'autres créneaux répondant à la vocation de la wilaya et de la région, une nouvelle nomenclature de métiers a été lancée cette année. Dans ce contexte, et eu égard à la vocation agricole de la wilaya ainsi que le nombre important de logements en construction ou à réaliser à travers les communes, les responsables de la DFP ont favorisé ces deux secteurs en orientant la formation vers certains métiers traditionnels. A cet effet, et vu la demande grandissante exprimée dans le domaine de l'agriculture et le Btph (Bâtiment, travaux publics et habitat), il a été décidé d'ouvrir plusieurs branches de formation dans ces deux filières et d'augmenter conséquemment le nombre de stagiaires de 19% en Btph, de 14% en agriculture, de 22,4% pour les métiers manuels et de 5,5% pour l'artisanat. De même, la DFP avance le chiffre de 1 600 femmes au foyer qui seront, elles aussi, concernées par la formation professionnelle dans certaines spécialités comme la couture, la pâtisserie ou l'art culinaire. Pour cette année, et vu le nombre important de stagiaires inscrits, les responsables de la formation professionnelle à Bouira ont jugé nécessaire de créer de nouvelles structures d'accueil. Le secteur, qui comptait l'année passée, faut-il le rappeler, quelque 24 établissements au total (14 Cfpa, 9 annexes et un institut), a été renforcé par l'ouverture de deux autres annexes dans les communes de Bouderbala et Bir Ghbalou. Comme il a été décidé l'extension des deux centres de Dirah et M'Chedellah ainsi que de la création d'un semi-internat pour les stagiaires de la commune de Guerrouma dans le nord de la wilaya.