Un véritable marché semble se développer autour de la commercialisation clandestine de la Prégabaline, un produit médicamenteux utilisé dans le traitement des troubles neuropathiques. Et ce marché tentaculaire aurait ses fournisseurs secrets et sa clientèle tout aussi secrète. Et c'est ce à quoi semble s'employer systématiquement les brigades antidrogues de la police, qui fait de cette lutte, une de ses priorités. Et c'est ce que laisse penser les nombreux communiqués de la police qui font chaque fois état d'arrestation d'individus en possession de ce produit, dont la vente libre est formellement interdite. Hier, un de ces communiqués informe qu'un individu, impliqué dans la vente de ce produit a été arrêté par la police de Sour El Ghozlane. Il avait sur lui 1 200 capsules de Prégabaline 300mg et une somme d'argent estimée à 5000 DA. La police qui a agi sur une information discrète l'avait filé un certain temps pour s'assurer du bien- fondé de cette dénonciation. Le communiqué du 28 janvier évoque, lui, l'arrestation d'un commerçant à El Hachimia. Etabli au marché couvert, il avait fait de ce produit pharmaceutique délivré seulement sur ordonnance spécialisée un moyen pour augmenter ses recettes. La police en fouillant avait trouvé 405 capsules de Prégabaline et 23 238 DA. Celui du 9 janvier parle, à Bouira, de l'arrestation de trois individus, dont deux frères. Une perquisition chez eux a permis de mettre la main sur une quantité de kif traité, estimée à 112,02g et 9 capsules de Prégabaline. Nous ne citons pas tous les communiqués tombés à notre niveau. Ils sont si nombreux. Parfois, nous en recevons jusqu'à deux dans la journée. Mais le nombre d'affaires liées à cette nouvelle drogue, débitée en pharmacie sous forme de capsules, et celui des arrestations des individus qui y sont impliqués sont effarants. Il faudrait attendre le prochain bilan pour avoir un résumé exact des activités de la police en ce mois.