A l'origine du problème, le mois de mars dernier, 17 agents de sécurité ont été transférés par des décisions signées par le Directeur des ressources humaines et de la formation, à une société privée de services et d'équipement de sécurité, baptisée Amnal. Bien que les transférés soient des permanents, l'article 2 desdites décisions a prévu que la signature des contrats de travail avec Amnal, signifiera la fin de la relation de travail avec la BEA. Cela en plus du fait que les contrats de travail de cette société de gardiennage privée, sont de durée déterminée d'une année non renouvelable. Les concernés ont, subséquemment, refusé de rejoindre les postes qui leurs sont assignés et ont réclamé, au contraire, leur maintien au sein de la Banque extérieure d'Algérie. Un des contestataires nous a indiqué par ailleurs que «des agents contractuels proches des responsables de la banque n'ont pas été mutés aux organismes privés tandis que des agents permanents qui exercent depuis plus de 14 ans, ont été lâchés». Certains des concernés qui vivent dans des conditions très difficiles depuis l'interruption de leurs salaires, sont allés jusqu'à tenter de se suicider. Le 25 septembre dernier, le jour du versement des paies des employés de la Bea, un contestataire s'est aspergé d'essence et avait menacé de «s'immoler» par le feu si sa situation ne serait pas réglée. «Vivre sans salaires pendant cinq mois dans une période qui coïncide avec la rentrée scolaire puis le Ramadhan, relève de la torture», s'est plaint un père de famille ayant sept bouches à nourrir. Il y a lieu de rappeler qu'un sit-in avait été observé la semaine écoulée par les agents de sécurité de la BEA, contractuels et permanent, compris, pour exprimer leur rejet de la décision consistant à confier au privé les services chargés de la sécurité. Les contestataires ont exprimé, lors de leur passage à notre rédaction, leur intention d'aller aussi loin que possible pour obtenir gain de cause. Un rassemblement est programmé mardi prochain devant le siège de la BEA au Ravin de la femme sauvage à Bir Mourad Raïs.