L'entreprise publique de services et équipements de sécurité, Amnal, reprendra ses activités à partir d'aujourd'hui, a annoncé hier le directeur général de l'entreprise, Mohand Mounsi, à l'agence AAI. Spécialisée dans le transport de fonds et la sécurité des sites bancaires, la société s'était vu retirer son agrément par le ministère de l'Intérieur, le 26 décembre 2004, sans qu'aucune raison ne lui ait été apportée, selon le quotidien Liberté. La décision avait laissé dans l'inquiétude plus de 1540 salariés. Tombée un jour ouvrable, elle aurait même surpris le ministère des Finances, puisqu'aucune mesure ne semblait avoir été prise pour faire face au manque de liquidités, ainsi provoqué dans les banques. Dans l'urgence, la Société de prévention et d'action de sécurité (Spas), détenue à 100% par Sonelgaz, avait pris le relais d'Amnal dans les zones qu'elle desservait : le centre du pays jusqu'à Djelfa et l'Ouest, excepté Tlemcen. L'entreprise a retrouvé son agrément le 2 janvier, mais sans qu'aucune autorisation à reprendre ses activités ne lui soit parvenue. L'absence de communication, de la part du ministère de l'Intérieur, a poussé certains à chercher des explications dans les attaques récentes subies par Amnal, notamment en Kabylie. Un autre scénario évoque la préparation du terrain au secteur privé, dans le juteux marché de la sécurité bancaire. Officiellement, ce sont les protestations du ministère des Finances qui ont fait reculer le département de Yazid Zerhouni. Mais Liberté évoque également l'intervention du chef du gouvernement, dans le dossier, pour rassurer les banquiers.