Non content de poursuivre le génocide contre la population palestinienne martyre à Ghaza et en Cisjordanie occupée, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu vient de présenter, vendredi, au cabinet extrémiste qu'il dirige, un «plan pour l'après-guerre» dans lequel il confirme le projet de son gouvernement d'une occupation sioniste de la bande de Ghaza, totalement dévastée par un blocus de plus de 16 ans et un siège assorti de bombardements sauvages et quotidiens, depuis le 7 octobre. Ainsi, dévoile-t-il ce que l'on savait déjà du programme sioniste qui vise, ni plus ni moins, à s'emparer de tous les territoires palestiniens occupés, sous une forme ou une autre, et malgré les mises en garde de la communauté internationale. Qu'y a-t-il de surprenant dans cette sortie de Netanyahu, sinon qu'il est conforme à son idéologie expansionniste et raciste qui fait de l'apartheid envers les Palestiniens une arme pour les contraindre à céder la place aux colons juifs extrémistes, armés dès leur plus jeune âge et encouragés dans leurs exactions par le soutien actif des forces sionistes. Il y a donc de quoi s'étonner de l'étonnement affiché par le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qui a affirmé, vendredi, l'opposition des Etats-Unis à toute «réoccupation» de Ghaza, une fois le génocide parachevé. La «guerre» sale et lâche que l'armée sioniste mène, depuis plus de quatre mois, à coups de bombardements sauvages contre une population civile désarmée, tuant, massacrant et pillant en toute impunité, pour laisser derrière elle quelque 30 000 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, sans compter les milliers d'autres toujours sous les décombres, a-t-elle une autre finalité que celle d'un «contrôle sécuritaire» du même mode que celui enduré par la Cisjordanie occupée? «Je n'ai pas vu le plan, donc je réserve mon jugement» a déclaré prudemment Blinken à Buenos Aires, avant de rappeler ses «principes de base posés il y a des mois», selon lesquels «il ne doit pas y avoir de réoccupation de Ghaza» par l'entité sioniste. Curieux exercice d'équilibriste que celui d'un soutien affiché à la création d'un Etat palestinien et l'approvisionnement massif en armes, y compris prohibées, d'une armée sioniste dont l'expansionnisme est l'unique moteur. Ainsi que l'a indiqué un porte-parole de l'Autorité palestinienne, le gouvernement Netanyahu est dans sa logique de conquête et d'appropriation des territoires palestiniens, seul moyen d'empêcher, selon lui, la création d'un Etat palestinien indépendant, avec El Qods-Est pour capitale. La communauté internationale, elle, est en train d'évoluer lentement mais sûrement, et elle a découvert la face hideuse du sionisme à la lumière des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité qu'il mène, sans cesse, à Ghaza et en Cisjordanie occupée.