Les anciens soldats coloniaux de l'Algérie percevront, dès le 1er janvier 2007, quelque 360 euros de plus de la part de l'Etat français, et ce à la suite de la décision du gouvernement de mettre leur pension au même niveau que celle de leurs homologues français. Le montant de 360 euros est celui qui sera versé annuellement au profit des tirailleurs algériens dont la pension attribuée actuellement ne dépasse pas les 102 euros. Cette mesure concerne quelque 15.000 Algériens selon un chiffre officiel, communiqué la semaine écoulée par le département des anciens combattants français. Cette mesure à été avalisée, rappelle-t-on, par le président Jacques Chirac, le jour même de la sortie du film Indigènes du réalisateur algérien, Rachid Bouchareb, retraçant le rôle assumé par des dizaines de milliers de tirailleurs de l'Afrique noire et du Maghreb en vue de la libération de la France du joug nazi. Dans le même ordre d'idées, soulignons que le président français a déjà fait savoir au sujet de la décision de la revalorisation des pensions des anciens combattants, qu'il s'agit là «d'un acte de justice et de reconnaissance pour tous ceux qui sont venus combattre sous notre drapeau». En sus des 15.000 algériens qui seront donc bénéficiaires de cette procédure de revalorisation de pension, seront concernés, également, 1500 Marocains et un peu moins de 5000 Tunisiens. Au total, se sont quelque 80.000 anciens combattants issus de 23 pays colonisés par la France qui sont concernés par cette mesure qui coûtera 110 millions d'euros par an à l'Etat français, a-t-on précisé au ministère de la Défense. La pension d'un ancien combattant français est de 461, 56 euros par an. La mise à niveau des retraites des anciens combattants coloniaux varie selon la somme qu'il leur était accordée jusqu'ici. Leurs retraites avaient déjà été augmentées en 2002, après la «décristallisation», lorsque le gouvernement avait décidé de mettre fin au gel des pensions décidé au moment de l'indépendance des anciennes colonies.