Si, dans la ville de Tizi Ouzou, un dispositif sécuritaire a été déployé à l'occasion du mois de Ramadhan, il n'en demeure pas moins qu'en dehors du chef-lieu de wilaya, l'insécurité gagne de plus en plus du terrain. Cela se confirme amplement par les multiples faux barrages qui ne cessent de susciter un véritable climat de peur et d'inquiétude chez les populations des régions reculées, notamment. D'ailleurs, depuis le début du mois en cours, l'on a relevé une propagation considérable des actes de banditisme qui interviennent pratiquement d'une manière quotidienne en Grande Kabylie. De ce fait, les vols de véhicules restent, hélas, l'une des convoitises des groupes armés qui agissent à visage couvert sur les axes routiers, et essentiellement en dehors des agglomérations, pour accomplir leur sale besogne. Il ne se passe pas, en effet, une semaine sans enregistrer trois ou quatre voitures subtilisées au cours de faux barrages dressés çà et là, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi donc, le 1er septembre écoulé, un automobiliste s'est fait délester de sa voiture de marque Mégane par des individus armés de kalachnikov et qui l'ont intercepté près du village El Kalaâ, à 7km au sud de la ville balnéaire de Tigzirt. Il était, dit-on, 22h quand la victime fut surprise par la présence des malfrats qui ont obstrué la chaussée à l'aide de blocs de pierres et de troncs d'arbre afin d'éviter le passage à leur proie, qui n'a pas eu la moindre chance de rebrousser chemin. Quelques jours plus tard, l'on a également enregistré d'autres actes similaires. Il semblerait qu'il s'agisse du même groupe qui opère même du côté sud de la wilaya. L'on se rappelle ainsi du citoyen délesté de son véhicule Volvo à Kemouda, à quelques lieues seulement de la région de Betrouna, non loin de Maâtkas. Le lendemain de cet acte, les assaillants sont revenus à la charge pour signer leur énième vol perpétré au lieudit Boubhir, entre Azazga et Aïn El Hammam. Une Mercedes, un appareil de téléphone portable et une somme d'argent ont été subtilisés. Il y a lieu de noter que Boubhir est connu pour ce genre d'acte, et ce, compte tenu du nombre de faux barrages dressés à cet endroit, depuis quelque temps. D'ailleurs, une fois la nuit tombée, le tronçon routier en question est inéluctablement, déserté par les passagers. Tout cela sans, bien évidemment, parler des véhicules de marques Clio Classic, Peugeot 405, Golf et Toyota, volés la semaine dernière, respectivement à Takhoukht, Mekla, Tizi Rached et Makouda. C'est, en somme, au mois de septembre où l'on a relevé une recrudescence inquiétante du banditisme dans la région, où les citoyens se sentent apparemment livrés à leur propre sort. L'insécurité refait surface et la peur guette continuellement les riverains, appelés, désormais, à prendre des précautions afin d'éviter de se faire braquer.