«Malgré les séminaires, les incessantes mises en garde et les lois votées, nous assistons à un laisser-aller que nous allons payer très cher un jour par d'autres catastrophes devant lesquelles celle de Bab El-Oued paraîtrait insignifiante», lance ce chercheur algérien installé à Dunkerque en France. La présidence et le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire lui ont répondu positivement pour se pencher sur la question. Il s'appelle Yacine Hemdane, et est étudiant chercheur au laboratoire de géomorphologie dynamique et aménagement des littoraux de Dunkerque (France). De France, justement, il lance un appel, une alerte: nos côtes sont trop exposées aux cataclysmes marins, et pour cause: «Notre littoral est en continuelle agression, car nous avons détruit plusieurs cordons dunaires». Il explique cette sentence par le fait que la dune côtière sert de stock de sable qui est relâché, après le passage des tempêtes, par les grosses vagues. Le sable des dunes est repris par les courants de retour afin d'édifier sur le fond de la plage inondée une barre de déferlement qui protégera la côte de l'inondation marine, jusqu'à ce que la tempête s'achève et quand le temps se calme, le sable de cette barre (brise-lames naturels) sera de nouveau restitué à la dune par les petites vagues printanières et estivales.