Action n Un sit-in devrait avoir lieu le jour de la commémoration des inondations de Bab El-Oued. L'Association de la protection de l'activité commerciale (Apac) lance un appel à tous les commerçants des communes de Bab El-Oued, de Oued Koreïche et de la Casbah, pour organiser un sit-in à la place des Trois-Horloges à Bab El-Oued. C'est ce qu'a annoncé Hfaifa Ayache, le président de l'association, dans une conférence de presse animée, hier, au siège de l'association à Oued Koreïche. «Cette manifestation sera l'occasion de se rappeler nos erreurs du passé pour ne plus les réitérer», déclare M. Hfaifa. Le sit-in est prévu pour le vendredi 10 novembre à 11h et le président de l'association assure que plus de 5 000 tracts ont été distribués à cet effet. Le jour et l'endroit du sit-in ont été choisis, selon notre interlocuteur, en référence à la visite de quelques officiels à Bab El-Oued. «Nous essayerons de nous faire entendre par tous les moyens légaux possibles», promet le président qui assure que, ce jour-là, il n'y aura aucun incident. «Nous allons nous organiser en deux groupes, chacun aura une tâche bien précise, le premier brandira des banderoles portant les revendications des commerçants et le deuxième interviendra au cas où cela dégénérerait», a-t-il déclaré. Ce premier responsable fait savoir que l'association a des problèmes à cause de «la mauvaise gérance de l'administration», mais qu'elle n'en a aucun avec la justice ou les forces de l'ordre. «Je ne tolérerai pas qu'on empêche l'association — qui intervient dans un cadre légal — de protester», met en garde M. Hfaifa. En guise de conclusion, il a exprimé son grand regret que les Algériens aient été obligés d'acheter un produit de consommation de base tel que la pomme de terre à des prix insoutenables. «Les prix élevés sont un problème parmi tant d'autres», dit-il. «L'insalubrité, l'insécurité et la dégradation des marchés durent depuis longtemps», précise-t-il encore tout en rejetant la responsabilité sur les autorités locales. «Je ne sais pas où va nous mener ce laisser-aller qui persiste depuis trop longtemps», s'inquiète-t-il.