Dès son arrivée, hier, à Alger, la première vice-présidente du gouvernement espagnol, Mme Maria Teresa Fernandez De La Vega, a été reçue par le président de la République M.Abdelaziz Bouteflika qui lui a accordé une audience à laquelle ont pris part le ministre des Affaires étrangères M.Mohamed Bedajoui et son homologue ibérique M.Miguel Angel Moratinos. Ce dernier, a été le seul à accompagner l'hôte de l'Algérie dans sa visite de travail s'inscrivant dans le sillage du développement des relations bilatérales entre les deux pays dont les rapports se sont davantage raffermis à la suite de la signature en octobre 2002 du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération. Un communiqué rendu public par le ministère des AE, fait part de la tenue, pendant la journée d'hier, d'une séance de travail regroupant M.Mohamed Bedjaoui et Mme De La Vega. Cette entrevue a été consacrée à «l'état et aux perspectives de développement des relations bilatérales dans des domaines d'intérêt commun» indique en outre le communiqué précité. Il ne fait aucun doute, croit-on savoir d'entrée, que parmi les thèmes abordés au cours de cette rencontre, celui ayant trait à la sempiternelle problématique de l'immigration clandestine figure en bonne place. Ceci d'autant plus que le déplacement, à Alger, de la première vice-présidente du gouvernement espagnol, intervient une dizaine de jours après la tenue de la conférence internationale sur «les migrations dans le monde». L'on sait que le gouvernement espagnol est plutôt partisan d'une équation humanitaire à mettre en oeuvre pour le règlement de la problématique des flux migratoires. Laquelle approche ne pourrait apporter ses fruits sans le recours à une étroite collaboration avec les pays du sud de la Méditerranée, eux aussi, concernés de près par le même problème sus-évoqué. Et c'est dans ce contexte, assurément, que s'inscrit la visite de travail de la première vice-présidente du gouvernement espagnol, arrivée hier à Alger. En sus, rappelons que l'Algérie a, depuis toujours, défendu la thèse selon laquelle le règlement du problème de l'immigration clandestine ne peut se faire sans l'implication des pays européens dans l'amélioration du mode de vie général des populations issues du continent africain. Notre pays est, par ailleurs, loin d'être épargné par ce problème qui s'apparente à un véritable casse-tête chinois pour les nations du bassin méditerranéen, et ce, de par la prolifération des filiales spécialisées dans le passage clandestin des personnes au niveau des frontières est et ouest du pays. Les deux responsables algérien et espagnol, rencontrés hier à Alger, sauront-ils aboutir à une solution à même de réguler le fléau de l'immigration clandestine? La question reste posée dans sa plénitude.