Un Boeing de la compagnie aérienne turque, assurant le vol entre Tirana et Istanbul, a été dérouté de son trajet, mardi 3 octobre en fin d'après-midi, pour s'immobiliser sur l'aéroport de Brindisi. A bord de l'avion, se trouvaient 113 personnes et le pirate de l'air, un Turc, du nom de Hakan Ekinci, déserteur de l'armée, exilé en Albanie, qui voulait obtenir l'asile politique, rejeté par les autorités albanaises et qui a été expulsé et mis sur l'avion en partance pour la Turquie. Mais, lui, savait que s'il atterrissait à Istanbul, il serait arrêté. Fin du premier acte. L'odyssée de cet avion, avec ses 107 passagers et 6 membres de l'équipage, a commencé à 17h45 (heure de l'Italie), pour finir quelques heures plus tard, quand l'homme s'est rendu à la police italienne. Son histoire est qu'il voulait «adresser un message au pape». Dans l'avion, il a fait croire qu'ils sont deux, qu'il y avait un autre complice à bord, et qu'ils peuvent faire sauter l'avion, tout en précisant au pilote de mettre le cap sur Rome, ce dernier a lancé l'alerte. L'avion a été pris en chasse par des F-16, d'abord grecs jusqu'à la frontière albanaise, ensuite italiens qui l'ont contraint à se poser sur l'aéroport de Brindisi. En premier lieu, les informations données par la Radio et la TV italiennes étaient fragmentaires et à l'emporte-pièce. Que ce détournement est l'action des «Loups Gris», la cellule à laquelle appartenait Ali Agsa, qui avait tenté d'assassiner le pape Jean Paul II à Rome le 13 mai 1981, puis extradé en Turquie après 19 ans de prison en Italie. Donc, la nationalité du pirate de l'air a fait croire que «les deux Turcs, qui sont à bord de l'avion détourné, protestent contre le voyage du pape, prévu du 28 au 30 novembre prochain en Turquie». En vérité, Hakan Ekinci, le «détourneur» turc, qui se dit être converti au christianisme en 1998, est un objecteur de conscience, qui a agi seul et n'était pas armé. Son comportement n'était pas agressif, d'après les dires des passagers.