Les recettes algériennes d'exportation d'hydrocarbures ont atteint le seuil des 40 milliards de dollars à fin septembre 2006, a indiqué hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. La hausse vertigineuse des cours du pétrole brut, qui a marqué les sept premiers mois de 2006, explique ce nouveau record réalisé. Sur toute l'année 2005, également marquée par des prix élevés, l'Algérie avait réalisé 45,6 milliards de dollars de recettes. En 2005, les recettes des exportations des hydrocarbures ont atteint 32 milliards de dollars, à fin septembre 2005, avait annoncé le ministre Chakib Khelil, lors d'une conférence de presse animée au centre d'El Moudjahid. Persuadé par la persistance de la hausse des prix du pétrole, il avait estimé alors que les recettes annuelles franchiraient le seuil des 40 milliards de dollars en fin 2005, qualifiant ce niveau d'«historique» jamais enregistré. Faisant un constat global de la situation du marché international, il avait prédit que «les prix resteront au-dessus de 50 dollars durant les 6 mois prochains», soit le 1er semestre 2006. Cependant, le commis de l'Etat n'avait pas pour autant exclu, en fin expert, le risque d'une chute des prix du pétrole au courant de 2006, situation à laquelle nous assistons actuellement. Il avait, rappelons-le, déclaré que «le plus difficile pour les producteurs est d'ajuster leurs quotas» tout en rappelant que la situation du marché pétrolier dépend en grande partie de l'économie américaine. Selon lui, tant que la croissance économique est toujours au beau fixe, aussi bien aux USA qu'en Chine, les prix du pétrole resteront élevés. Il ajoutera à son analyse que la faiblesse des capacités de raffinage aux USA et l'arrivée de l'hiver militent pour le maintien de fluctuations élevées. Concernant l'Algérie, qui produit 1,4 million de barils/jour de pétrole, le ministre avait fait savoir que la capacité de réserve de Sonatrach sera de 10%. Donnant des précisions sur le projet Medgaz, Khelil avait déclaré qu'il sera réceptionné fin 2006. Quant au projet de gazoduc, le ministre avait affirmé que les travaux avançaient à un «bon rythme» tout en annonçant que de nouveaux projets de partenariat sont en cours de discussions et que l'Algérie venait d'acquérir deux nouveaux méthaniers.