Le pari de M.Sellal s'articule autour de la réalisation de 69 barrages et de 16 stations de dessalement à l'horizon 2010. Dans le cadre de la poursuite des auditions par M.Bouteflika, le secteur des ressources en eau a été passé au crible, hier, au siège de la présidence de la République. Ce département est, sans l'ombre d'un doute, un secteur névralgique de la vie de la nation. Ce domaine d'activité constitue un axe central de la stratégie de relance dictée en haut lieu dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009. Et dans ce contexte précis, la tutelle de l'hydraulique est l'une des plus nanties en termes de budget octroyé, puisque celle-ci a bénéficié d'une enveloppe financière de pas moins de 7 milliards de dollars, toujours dans le cadre du plan de soutien à la croissance initié par le premier magistrat du pays. Il est attendu de cet effort consenti par les pouvoir publics, la modernisation de ce secteur au niveau, notamment de sa gestion, et ensuite, une meilleure exploitation du potentiel existant en termes de réserves superficielles et souterraines. L'on sait déjà que, s'agissant de l'application du programme quinquennal des ressources hydriques, c'est pas moins de 85% de sa consistance qui est en cours de mise en oeuvre. L'on apprend, en outre, de cette audience consacrée hier par le premier magistrat du pays au secteur des ressources en eau que l'ensemble du programme de construction de barrages est, par ailleurs, en cours de réalisation et 12 nouveaux barrages (Koudiat Acerdoune, Bougous, Oued Athmania, Tichi Haf, Kerrada, Prise Chellif, Boussiaba, Ourkis, Kessir, Safsaf, Kaf Eddir et Douéra) seront réceptionnés vers la fin de 2008. Il en ressort, également, de cette audition, la promesse portant sur la mise en ser-vice au premier trimestre 2008 du système hydraulique Mostaganem/Arzew/Oran. S'agissant du grand projet d'alimentation en eau potable de Tamanrasset à partir de la nappe d'In Salah et dont le coût avoisinerait la bagatelle d'1 milliard de dollars, les travaux concernant cette construction gigantesque débuteront en décembre 2006. Autre grand chantier connaissant une avancée effective en termes de réalisation sur le terrain, il s'agit du programme de dessalement d'eau de mer qui comprend la réalisation de 14 stations et de leurs aménagements en aval pour une production annuelle de 2 millions de m3/j. En outre, notons que lors de la séance d'hier, consacrée aux ressources hydriques, le président Bouteflika mettra l'accent sur le renforcement quantitatif et qualitatif des moyens humains et matériels pour assurer de manière optimale, la maîtrise d'ouvrage et le suivi des projets. Le chef d'Etat a également ordonné d'intensifier l'effort entrepris par le secteur pour l'amélioration des indicateurs de gestion et notamment en capitalisant au mieux les possibilités de transfert et de savoir-faire offertes par la gestion déléguée des services publics de l'eau et de l'assainissement dans les grandes villes du pays.