Le thème retenu pour la Journée mondiale de la normalisation ISO, à savoir Les normes, un atout gagnant pour les PME, s'applique-t-il réellement à nos entreprises? La question mérite d'être posée au vu des nombreuses irrégularités qui foisonnent dans le monde de la production ou plus simplement à l'ultime étape du produit commercialisé, soit le consommateur. Lors d'une conférence de presse tenue, hier au siège de l'Ianor, à l'occasion de la Journée internationale de la normalisation, normalement célébrée le 14 courant, mais avancée de 2 jours car les banques et établissements financiers sont inopérants le samedi, le DG de l'Institut algérien de normalisation, Mohamed Chaïeb Aïssaoui, a fait un état des lieux des actions de la normalisation en Algérie. Ce programme, a détaillé le conférencier, repose sur quatre éléments fondamentaux dont on relève surtout le volet formation, en Algérie et à l'étranger, comme ces 5 cadres ingénieurs qui doivent se rendre incessamment en stage de courte durée à l'étranger. On citera, également, l'identification des besoins, la préparation et la publication, et l'échange d'expériences sur tous les aspects de la normalisation. Il admettra et n'hésitera pas à qualifier de vrai «parcours du combattant» les démarches pour certifier un produit relevant, toutefois, que l'Ianor manque de laboratoires accrédités pour mener à bien sa mission de protecteur du consommateur. Il rappellera, en outre, que le volet de la normalisation est inscrit au chapitre du développement de la normalisation dans l'accord Algérie-UE signé en septembre 2005. Cette clause est d'autant logique pour pouvoir concurrencer les produits européens en matière de qualité et prix. L'Ianor est lui même en cours de certification ISO 900, a indiqué Aïssaoui qui a annoncé un préaudit vers la fin de l'année en cours précisant que la Suisse, l'Allemagne, la France sont soumissionnaires pour cet audit. En 2007, l'institut va demander deux accréditations pour l'entreprise dont celle du manque de conformité. Il faut dire que la normalisation reste une culture à acquérir, a souligné le conférencier. L'Ianor est membre de l'organisme de certification ISO depuis 1976 et le ministère de la Poste et des Technologies de l'information représente, depuis 1963, notre pays à l'UIT, autre organisme de certification, mais n'est pas encore membre du troisième organisme, la CEI. Enfin, l'Algérie souhaite, en compagnie de 10 membres fondateurs (Sonatrach, Artp...) annoncer à la communauté électrotechnique internationale, la création du Ceta le 13 novembre prochain, date d'une conférence internationale à Alger au cours de laquelle sera présenté un projet de création d'un comité maghrébin de normalisation pour défendre les intérêts de l'UMA auprès des instances internationales.