L'Institut algérien de normalisation (Ianor) vient d'être classé au top 50 sur un nombre de 105 organismes internationaux, dans le classement des groupes et comités membres de normalisation, selon le dernier rapport de l'Organisation internationale de normalisation (ISO). L'Algérie s'est classée donc au troisième groupe en matière de certification ISO, plus précisément à la 50e place, devançant ainsi ses voisins des pays maghrébins, à savoir la Tunisie à la 61e position, le Maroc à la 74e place, et enfin la Libye à 79e . Selon le directeur général de l'Ianor M. Mohamed Chaeib Aussaoui, «ce classement est encourageant étant donné que nous sommes une partie active dans les comités techniques et dans la production et l'élaboration des normes. Nous avons même élaboré 22 nouvelles normes algériennes conformes aux standards internationaux», a-t-il indiqué, hier, lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Hilton d'Alger, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de normalisation portant thème «Agir sur les changements climatiques par les normes». Concernant ce thème, le conférencier a mis l'accent sur l'importance de l'utilisation des normes techniques, qui constitue un des instruments essentiels pour appuyer la réduction des émissions de gaz à effet de serre par l'augmentation de l'efficacité énergétique tout en facilitant le développement durable. «Les normes représentent des outils nécessaires permettant d'aider les gouvernements, l'industrie et la société à combattre les changements climatiques», souligne-t-il. Par exemple, ajoute-il «si l'on veut exporter vers des marchés étrangers, notamment que l'Algérie est en phase d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les nouvelles règles internationales nous imposent de respecter les normes et l'environnement, soit disposer de produits de qualité conformes aux stands internationaux et qui respectent l'environnement, dans ce cas là il faut bien sensibiliser les opérateurs économiques sur cet aspect», a-t-il dit. Maintenant, les pays ont tendance à respecter l'environnement et opter pour les normes qui assurent le développement durable, à titre indicatif, la conception et la construction d'habitations et de lieux de travail à bon rendement énergétique, (construction des maisons intelligentes écologiques), l'établissement de critères d'évaluation pour bonnes pratiques comprenant les labels écologiques d'efficacité énergétique, ainsi que la diffusion de technologies novatrices permettant d'aider à réduire les effets des changements climatiques. Par ailleurs, M. Aussaoui estime que les entreprises algériennes certifiées sont au nombre de 1000 à peu près. L'Algérie, signale-t-on, a d'ailleurs été signataire des conventions cadre des Nation unies sur les changements climatiques, et le protocole de Kyoto. Cependant, le gouvernement à tracé toute une politique de mise à niveau des entreprises pour les aider à se certifier. Il serait donc important de souligner, dans ce contexte, que le gouvernement a élaboré depuis 2002 un programme d'aide et de financement aux entreprises algériennes publiques et privées, activant dans tous les secteurs, voulant se certifier. L'aide financière de l'Etat a été élevée à 80% alors quelle était de 50% seulement auparavant. Selon M. Belkacem Djabelah, chef de division de la qualité et de la sécurité industrielle au sein du ministère de l'Industrie et la Promotion des investissements, «pas moins de 400 entreprises algériennes ont bénéficié des financements dans le cadre de ce programme de certification aux normes internationales, en l'occurrence les normes Iso 9001, Iso 14 001, HSAS, Iso 22 000, avec une aide financière de l'ordre de 2 millions de dinars», a-t-il révélé. S'agissant du rôle de l'Ianor, il concerne l'élaboration, la publication et la diffusion des normes algériennes, l'adoption de marques de conformité aux normes algériennes et de labels de qualité ainsi que la délivrance d'autorisations de l'utilisation de ces marques, etc. Samira Hamadi