Il y a dans le vif regard d'un magistrat ligoté par le devoir de réserve, de sincères résonnances de reconnaissance d'intégrité et d'amour du métier, d'un chef d'une primaire juridiction à l'endroit de magistrats méritants et intrépides, qui se défoncent comme ils peuvent, pour l'aura d'une belle justice, qui n'a rien à voir avec celle d'il y a quelques années, le temps où «le baudet enfourchait son propriétaire». Oui, à constater les soupirs de satisfactions de Liés Benmicia, le discret et charmant président du tribunal de Dar El Beida (cour d'Alger), on notera que ce juge qui est vite arrivé au summum de sa forme, après avoir fourbu ses armes dans l'Est du pays. Il pensera haut en évoquant les collègues du tribunal de Bâb El Oued, en l'occurrence Abid Fayçal, Med Salah Assàd, Mansour ou encore celui de Réda Badour, le sérieux président du tribunal de Rouiba, et son collègue Sami Lihoub, le procureur de la République de la juridiction qui est située à l'opposé de Bâb El Oued. Il parle même de la courageuse juge d'instruction, Qamir Bendhif qui entrevoit pour elle, un avenir prometteur, tant elle incarne la modestie et le courage d'une magistrate, vraiment à la hauteur de sa tâche. Après une brillante ancienneté de plus de vingt ans, en robe noire, Liés Benmicia, tout comme le jeune Roustam Mansouri est parti pour un autre round de rendement utile pour la magistrature .