La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a organisé, hier, une conférence de presse pour expliquer les enjeux politiques en cours que traverse le pays. Après avoir abordé la question palestinienne et la responsabilité des USA et ses alliés dans le génocide qui a été perpétré par l'entité sioniste, elle a soulevé le volet en rapport avec la position algérienne officielle à l'égard de la cause palestinienne et la nécessité de «se retirer de la ligue des Etats arabes qui ne sert à rien», selon Louisa Hanoune. Hanoune est revenue sur la question de la situation politique interne en appelant à «la libération du champ politique et médiatique et l'abolition des lois liberticides», a-t-elle souligné. Louisa Hanoune a transformé la conférence de presse en une opportunité pour étaler son programme politique dans la perspective de participer à la présidentielle du 7 septembre prochain. La secrétaire générale a rappelé qu'il faut «libérer les détenus politiques sans conditions et reconfigurer la scène politique et institutionnelle à travers une représentation dans des assemblées démocratiquement élues», a-t-elle signalé. Lors de cette conférence de presse animée par la responsable du PT, cette dernière a osé abordé pour la première fois la question de «l'utilisation effrénée de la religion et le retour de l'obscurantisme et l'extrémisme religieux dans la société», a souligné la SG du PT. Dans un autre registre, Hanoune a abordé la question socio-économique en faisant le bilan de la situation des travailleurs et les entreprises publiques et la «gestion catastrophique du patrimoine étatique et la détérioration du pouvoir d'achat des pans entiers des couches défavorisées», a-t-elle expliqué. Dans le même sillage, Hanoune a déclaré qu'il faut «se retirer du semblant de partenariat avec l'Union européenne», et d'ajouter «la criminalisation de la ''harga'' est une fuite en avant des pouvoirs publics. Il faut résoudre les besoins sociaux des jeunes en âge d'activité», a signalé Louisa Hanoune. S'agissant de la numérisation, la première responsable du PT a indiqué que «ce processus risque de se transformer en une bombe à retardement puisque l'objectif est de remettre en cause les transferts sociaux», a-t-elle mentionné. Concernant la rencontre entre le président de la République et les partis politiques, la SG du PT a exprimé ses réserves par rapport à cette rencontre avec les 27 partis représentés dans les assemblées élues. À ce propos, Hanoune a souligné que «la rencontre a été organisée sans la présence de la presse nationale. Cette absence a privé le peuple de suivre de près cette rencontre», a-t-elle indiqué. Dans le même registre, la SG du PT a soumis une proposition lors de sa participation à la rencontre nationale en affirmant que «il ne faut pas faire pression ou réprimer des syndicats ou d'autres organisations qui veulent donner leurs voix ou soutenir un autre candidat», a clarifié Louisa Hanoune. La loi inhérente à la lutte contre la spéculation a été traitée par Louisa Hanoune qui a demandé de revoir quelques actes et comportements qui ont ciblé les petits commerçants. Hanoune a exigé de «revoir cette loi qui est en train de faire des ravages et certaines forces occultes ont fait montre d'une attitude de vengeance à l'adresse des petits commerçants», a-t-elle insinué. Hanoune a insisté sur la nature de classe de son parti en sa qualité de parti ouvrier en appelant à «cesser d'harceler les syndicalistes et les représentants des travailleurs en consacrant la liberté syndicale», a-t-elle signalé. La SG du PT a affirmé que «le parti est face à une épreuve historique et l'élection présidentielle du 7 septembre prochain va montrer que le parti a une vision globale et un programme politique sérieux», a-t-elle conclu.