Ce sont les chiffres de la dernière enquête réalisée par l'Anat et financée par le Pnud. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, est optimiste. Même très optimiste. Et il y a véritablement une raison de l'être si l'on prend pour argent comptant les chiffres qu'il a avancés jeudi passé: «La pauvreté a baissé de 50% durant l'année 2006 en Algérie», a-t-il indiqué en marge des travaux de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale. L'Algérien se porte bien selon le Dr Ould Abbès puisque «le taux de pauvres est passé de plus de 11% à 5,7% en 2006». Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale affirme détenir ces chiffres «éloquents» du dernier sondage réalisé par l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (Anat), et financé par le Pnud. «C'est une enquête crédible et détaillée dans la mesure où la carte de pauvreté en Algérie a été affinée en utilisant d'autres indicateurs sociaux comme le taux de pénétration du gaz de ville, des voieries, des loisirs...» a indiqué le ministre. Selon les travaux de cette enquête, «les régions les plus pauvres se situent principalement au niveau des Hauts- Plateaux». Cette enquête a également révélé, selon ce responsable, que 1280 sur les 1541 communes sont déficitaires. Il a expliqué que les communes déficitaires ne peuvent en aucun cas investir, en attendant l'aide de l'Etat, notamment dans le cadre des programmes de développement. Evoquant le volet social, M.Ould Abbès a précisé que 1994 bus ont été affectés au transport scolaire durant les cinq dernières années, ajoutant que le nombre des bus dépassera le chiffre de 5000 d'ici à la fin 2007. «D'ici 2008, il n'y aura plus d'enfant qui se rendra à pied à l'école», a promis le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Par ailleurs, les résultats détaillés de l'enquête financée par le Pnud seront rendus publics mardi prochain, lors d'une rencontre avec la presse, a précisé M.Ould Abbès. Parallèlement au travail effectué par l'Anat, une autre enquête a été menée par les services du Ceneap (Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement). Elle a particulièrement concerné les ménages. Le ministre n'a pas indiqué dans quelle mesure les résultats de ces deux travaux convergent, notamment sur l'état de la pauvreté en 2006. Dans son rapport sur la pauvreté pour l'année 2005, la Banque mondiale a avancé le chiffre de 7 millions de pauvres en Algérie. «Il n' y a pas de pauvres en Algérie, il y a des nécessiteux», a corrigé le ministre de la Solidarité estimant, cependant, le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté à 72.302.