«La femme rurale prouve, de jour en jour, son attachement à la terre, à la paix et à la lutte contre la violence». C'est avec ces termes que Mme Saïda Benhabylès, présidente du Mouvement féminin algérien de solidarité avec la femme rurale, a voulu marquer la Journée mondiale de la femme rurale, célébrée le 15 octobre de chaque année. La célébration de cette journée, fait-elle remarquer dans une déclaration par téléphone, a été décidée en 1995 à Pékin. Elle a tenu à révéler que le mouvement algérien de la femme rurale était à l'origine de cette journée, donc son initiateur. D'ailleurs, notre pays était parmi les premiers qui l'ont célébrée et c'était en 1996 à Jijel au moment où le terrorisme battait son plein. Le thème de la 10e Journée mondiale de la femme rurale, était: «Quels droits pour les citoyennes du monde rural?» Et s'il est grand temps de se poser la question, ce sont surtout des réponses adaptées qui sont attendues. En effet, sous les tropiques, plus qu'ailleurs, la femme est confinée aux travaux des champs et au secteur informel. Pourtant sa place est beaucoup plus importante dans la société. Elle contribue au développement économique du pays, fait preuve de maturité politique comme elle participe aux opérations électorales et aux marches contre le terrorisme même si 50% sont analphabètes. Mme Benhabylès a tenu à signaler le soutien de la femme rurale algérienne à la politique de réconciliation nationale initiée par le président de la République. Le mouvement algérien des femmes rurales rend, chaque année, un hommage particulier à la femme rurale qui fait preuve de sacrifice et de sagesse. Cette année, la Journée est placée sous le thème «Le renouveau du monde rural». Elle coïncide, en fait, avec la Journée mondiale de la sécurité alimentaire célébrée le 16 octobre. Le thème pour cette année est «Investir dans l'agriculture pour la sécurité alimentaire». Même si l'agriculture est aujourd'hui un secteur économique secondaire dans de nombreux pays industrialisés, elle doit jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale si l'on veut que la faim ne soit plus qu'un mauvais souvenir. Pourtant, l'aide extérieure à l'agriculture et au développement rural diminue depuis des décennies. En effet, elle est passée d'un total de plus de 9 milliards de dollars par an au début des années 80 à moins de 5 milliards de dollars à la fin des années 90. Parallèlement, selon les estimations, 854 millions de personnes continuent de souffrir de sous-alimentation dans le monde.