Krim Belkacem, le légendaire chef de la Wilaya III historique, l'ancien maquisard devenu l'un des leaders de la lutte armée et le signataire des accords d'Evian, assassiné par les siens dans un hôtel à Francfort, revient cette semaine. Dans un devoir de mémoire, l'association culturelle «Les amis de Krim Belkacem» d'Aït-Yahia-Moussa organise un colloque national, les 18 et 19 octobre à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sous le thème «Pour que nul n'oublie le combat de Krim». Au programme pour le 18 octobre de 09h à 16h, une exposition. A 09h le même jour, un recueillement sur la tombe du martyr est prévu à El Alia avec une prise de parole à 11h. A 14h, une conférence-témoignage avec Arezki Krim, frère du défunt et officier de l'ALN. Le 19 octobre de 09h à 16h, l'exposition sur la vie et l'oeuvre du moudjahid continue, alors que vers 13h30, une conférence sera animée par Amar Mellah, le fils du défunt colonel Ali Mellah, sous le thème du combat de Krim. Krim a marqué et de façon indélébile, les glorieuses pages de l'épopée libératrice tant en Kabylie où il avait organisé la résistance et asséné à l'ennemi de cuisantes défaites que dans le reste du pays. Parti à l'étranger, il occupa d'importantes fonctions au sein du CCE d'abord, puis du Gpra où il assuma diverses tâches de responsabilité aussi bien au GIG que comme ministre de l'Intérieur puis des Affaires étrangères. L'homme-orchestre de la Révolution opposa seul sa signature face à celles de Robert Buron, Louis Joxe et De Broglie pour la partie française, sur les accords d'Evian. Rentré au pays, il prend les responsabilités pour faire arrêter les violences déchaînées par la sinistre OAS. Peu après, la lutte pour le pouvoir qui a broyé tant et tant de militants et parmi lesquels ceux de la première heure, emporta le Lion des djebels. En effet, entré en dissidence avec Alger dont il contesta les options politiques, Krim fut assassiné dans un hôtel à Francfort en Allemagne. Quelques lignes pour faire revivre ce héros parmi tant d'autres qui ont consenti le sacrifice suprême pour que vive l'Algérie!