Contrairement aux autres partis, le PT a critiqué le contenu du projet sur le plan social. Après trois jours de débat consécutifs, les chefs des six groupes parlementaires ont présenté, mardi soir, un compte rendu sur le projet de loi de finances 2007 devant le ministre des Finances et quelques membres du gouvernement. A l'exception du parti de l'opposition, qui comme de contume était quelque peu critique, les présidents des autres groupes parlementaires ont adopté un discours commun sur le projet de loi de finances. La répartition des budgets semble satisfaire tout le monde. Contrairement au PT qui insiste sur les insuffisances des mesures sociales, les autres n'ont pas fait de remarque sur ce plan. Bien au contraire, le FLN, le MSP, El- Islah ainsi que le RND se sont félicités de l'importance du budget consacré dans ladite loi. Ils ont tous convergé autour de la nécessité de rentabiliser l'aisance financière et la consolidation nette des indicateurs macro-économiques et financiers du pays pour l'amélioration du niveau de vie de la population et la dynamisation à l'échelle de la sphère de l'entreprise. Dans son intervention, le président du groupe parlementaire du RND, M.Miloud Chorfi a fortement applaudi la répartition des budgets d'équipement prévus par le projet de loi, ainsi que des bilans, notamment celui du secteur de l'Habitat, exposés jusqu'à maintenant lors des séances d'audition des membres du gouvernement, consacrées par le président de la République. D'un point de vue positif, le RND estime que l'enveloppe dégagée permettra d'accompagner et de garantir la réalisation des chantiers lancés dans le cadre de la relance économique. C'est le même constat tiré par le président du groupe parlementaire du MSP, M.Mohammed Chachou. De son coté, El- Islah affirme que le budget de loi constitue un indicateur positif dans l'orientation du gouvernement vers la dynamisation des secteurs vitaux créateurs de richesses. Le président du groupe parlementaire du FLN, M.Layachi Dadouaâ a également salué les programmes d'investissements publics prévus pour la période quinquennale 2005-2009 et réservés à la consolidation des projets socio-économiques. Cependant, il n'a pas omis de relever que ces programmes gagneraient davantage s'ils étaient accompagnés d'une réforme bancaire qui ‘'boosterait'' l'investissement, de création d'emplois stables, d'une protection de l'outil de production et d'un meilleur soutien au secteur agricole. Ce dernier est allé plus loin en interpellant le ministre Medelci sur les premiers résultats de l'application de l'Accord d'association avec l'Union européenne ainsi que de la date d'adhésion de l'Algérie au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de son impact escompté sur l'économie algérienne. Mis à part quelques critiques relevées, il y a lieu de souligner que les interventions étaient dans l'ensemble positives. Un autre élément qui démontre le langage commun des groupes parlementaires, c'est la révision du prix de référence du baril du pétrole à 19 dollars et le contrôle du budget de fonctionnement. Ce furent les deux propositions sur lesquelles se sont focalisés les intervenants. L'obligation de la présentation du rapport des dépenses de la loi précédente était le maître mot qui revenait sur toutes les langues. Les députés ont interpellé, à tour de rôle, le ministre des Finances sur le bilan des dépenses de la loi de finances passée. Ils ont également lancé un appel insistant en direction des pouvoirs publics en vue de renforcer l'action dans la lutte contre la corruption, la fraude fiscale, les détournements de fonds et autres formes de délinquance économique. Enfin, le ministre Medelci a répondu, hier soir, aux questions des députés. Mais, il reste à savoir si ce dernier a convaincu ou pas les locataires de l'APN.