Le ministre a affirmé que l'accord signé entre Sonatrach et les deux compagnies russes ne signifie pas la création d'un cartel. Dans le cadre de sa première visite à Rome, le ministre des Affaires étrangères, M.Mohamed Bedjaoui a estimé que les relations dans le domaine gazier sont appelées à connaître un essor particulier avec l'augmentation de la capacité du Transmed pour la porter de 24,5 milliards de m3/an à 31 milliards de m3/an. Il a insisté également sur la réalisation du second gazoduc Galsi qui reliera les deux pays via la Sardaigne. Au cours de son entretien avec le président du Conseil italien, M.Romano Prodi, M.Bedjaoui mettra à profit son intervention concernant ce secteur pour rassurer son interlocuteur en dissipant tous les malentendus rapportés par la presse italienne au sujet de l'accord signé le 3 août dernier entre Sonatrach et les deux compagnies russes Gazprom et Loukoil. «Il s'agit seulement d'accords entre les compagnies de deux pays producteurs. Il ne s'agit nullement de créer un cartel, comme cela a été supposé», a rassuré le ministre. Le président du Conseil italien s'est déclaré, quant à lui, disposé à étudier toutes les possibilités pour impulser des rapports plus fructueux avec l'Algérie. D'ailleurs, il a annoncé son prochain voyage à Alger prévu les 14 et 15 novembre. Cette visite permettra la mise en place de nouveaux axes de coopération particulièrement dans le secteur des PME-PMI, les travaux publics, les services ainsi que dans le secteur de la jeunesse et des sports. Le chef du gouvernement italien a indiqué que beaucoup d'atouts plaident pour une coopération plus large et multiforme, notamment la proximité géographique, les grandes possibilités économiques des deux pays ainsi que la dépendance. Partisan de relations plus franches entre l'Europe et les pays de la rive sud de la Méditerranée, Prodi a rappelé son désir de créer une Banque méditerranéenne d'investissements, similaire à la BEI (Banque européenne d'investissements). M.Bedjaoui, lui, a affirmé que M.Abdelaziz Bouteflika se réjouit de sa prochaine visite à Alger qui constituera un «temps fort» dans les relations entre les deux pays. Pour M.Bedjaoui, c'est en reconnaissance au soutien apporté à l'Algérie durant la crise qu'elle a vécue que l'Italie a été le premier pays occidental qu'a visité le président Abdelaziz Bouteflika. Se félicitant du caractère «excellent» des relations politiques et des convergences d'intérêt toutes naturelles, M.Bedjaoui a estimé que l'Algérie attend néanmoins davantage en termes de flux d'échanges et de coopération d'autant que de réelles opportunités pour aller de l'avant dans la consolidation des relations économiques sont actuellement offertes par le plan de relance économique engagé par l'Algérie.