Selon lui, le statut particulier sera élaboré juste après l'adoption du projet de la Fonction publique. «L'Algérie est largement à l'abri de cas humains de grippe aviaire», a rassuré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Amar Tou, lors de son passage, mercredi dernier devant les députés de l'APN. Cette déclaration rassure, en quelque sorte, les esprits au moment où le spectre du virus H5N1 commence à inquiéter le monde entier. Réagissant aux préoccupations des députés, le ministre explique que la grippe aviaire affecte les volailles dans un premier stade avant de s'étendre à l'homme. «Jusqu'à présent, aucun cas de grippe aviaire n'a été détecté par le département de l'agriculture», réitère-t-il. Se voulant plus rassurant, M.Tou rappellera qu'«au moment où la panique allait crescendo, l'Algérie a réussi à atteindre le taux de couverture en antidotes, recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et ce, auprès du détenteur exclusif de ce médicament, à l'instar de tous les pays développés». Cependant, précise-t-il, beaucoup de pays en développement n'étaient pas en mesure d'acquérir la quantité recommandée par l'OMS, soit 20% du nombre de la population de chaque pays, du fait de la production et des moyens financiers limités. Le ministre ajoute que «l'Algérie est loin de la situation que certains pays ont vécue, tel l'Egypte où 6 décès ont été recensés sur un total de 15 cas». Les derniers chiffres de l'OMS, souligne-t-il, font état de 253 cas humains de grippe aviaire, épidémie apparue depuis presque 4 ans, dont 148 ont succombé. Même si le nombre de morts est en hausse, M.Tou estime qu'il demeure «insignifiant». Sur le chapitre des soins, il affirmera que son département oeuvre à rapprocher les soins des citoyens, notamment dans les régions rurales. «La politique de santé repose, actuellement, sur le principe du rapprochement des soins au citoyen, contrairement à la tendance des années précédentes», souligne-t-il. Selon lui, parmi les 76 cliniques, 168 centres sanitaires et 65 hôpitaux (publics et privés) outre ce qui a été réalisé entre 1999 et 2004, la majorité des infrastructures sont destinées aux régions rurales. Au sujet du statut particulier, le ministre précise qu'il sera élaboré juste après l'adoption par l'APN de l'ordonnance relative à la loi de la Fonction publique. «Toutes les parties concernées participeront, en collaboration avec les partenaires sociaux, à l'élaboration du statut des médecins et des paramédicaux», promet-il.