Le mois de Ramadhan est devenu une véritable aubaine pour tous les opportunistes. Grand nombre de locaux commerciaux changent d'activité durant le mois de Ramadhan pour se transformer en magasins de vente de pâtisseries traditionnelles et modernes, très prisées par les consommateurs durant ce mois sacré. Ces différentes confiseries se disputent les places d'honneur des étals des centaines de locaux d'Annaba, à l'origine des restaurants et des pizzerias, dont les propriétaires sont atteints, chaque année et à la même période, par la fièvre du gain rapide, en optant pour ce créneau juteux, soit par la location de leurs locaux, soit par le changement de leur activité, le temps d'un mois de profit. La place d'Armes, la Colonne, et tout le centre-ville, ne sont pas en reste puisque la majorité des locaux spécialisés en restauration ou en vente de pizza, ont changé, eux aussi, d'activité durant le mois de Ramadhan. La plupart des vendeurs s'accordent à dire qu'il s'agit d'un commerce lucratif «qui permet de réaliser des gains substantiels». Ils préfèrent de loin travailler pendant ce mois, même s'ils craignent les services de contrôle. S'il en existent d'abord! Sur le fait d'enfreindre avec préméditation la loi interdisant le changement de l'activité commerciale, un vendeur de la rue Ben Badis, répond qu'il est conscient du risque qu'il encourt. Chaque année, malgré la crainte de voir son magasin, sa seule source de revenus, fermé par les services de contrôle, il ne peut rater l'aubaine que constitue ce mois sacré. Toutefois, il justifie cet agissement strictement interdit par la loi par son refus de rester sans rien faire durant tout un mois, sachant pertinemment que la demande sur les gâteaux traditionnels, zlabia et qalb ellouz, est à son apogée. Bien que ses pratiques constituent une infraction à la réglementation, bon nombre de magasins n'hésitent pas à changer d'activité et à s'adonner, du jour au lendemain, à la vente de gâteaux traditionnels et modernes, très prisés en ce mois sacré. Le services de contrôle de l'activité commerciale nous font savoir que, durant le mois de Ramadhan, quelques cas de changement d'activité commerciale ont été enregistrés, et les mesures nécessaires ont été prises à leur encontre. Concernant les locaux commerciaux qui changent d'activité pendant le mois sacré, nous apprenons, d'un responsable du commerce de la wilaya d'Annaba, que ce sont «les mêmes magasins qui récidivent chaque année. Tout porte à croire que ces commerçants, tous les ans, à la même période, sont atteints par la fièvre du gain rapide, sachant pertinemment que ces derniers n'ont aucune relation avec cette activité saisonnière». Il semblerait que le mois de Ramadhan soit devenu une véritable aubaine pour tous les opportunistes qui savent comment transformer un quelconque local, en une activité commerciale lucrative.