Les incidents au niveau des zones gazières et pétrolières se sont succédé ces derniers mois. L'explosion survenue, jeudi dernier, sur le gazoduc Hassi R'mel-Arzew au lieudit Djirou, dans la commune de Mohammadia (wilaya de Mascara), et qui a fait 78 blessés, pose de nouveau la question de la maîtrise de la sécurité industrielle. Les effets produits par une série d'incidents ayant secoué le secteur des hydrocarbures ne s'effaceront pas de sitôt. L'on se rappelle l'explosion majeure survenue, en janvier 2004, au complexe de traitement de gaz naturel liquéfié (GNL) à Skikda qui avait fait une trentaine de morts et plus de 70 blessés. Il y a lieu de se remémorer également l'incendie de deux bacs de stockage à Skikda en 2005 et de l'explosion d'une conduite de gaz au port d'Alger, en janvier 2006. Les incidents au niveau des zones gazières et pétrolières se sont notamment succédé ces derniers mois, faisant plusieurs victimes et occasionnant des dégâts matériels évalués à des milliards de dinars. Le dernier en date, survenu le 19 septembre, a eu pour théâtre un puits en cours de forage dans le champ pétrolier de Gassi Touil (sud-est de Ouargla), faisant 5 blessés parmi les ouvriers, dont deux grièvement, alors que deux autres agents sont portés disparus, selon le bilan de Sonatrach. Ces accidents n'ont, semble-t-il, pas servi de leçon aux autorités algériennes pour instaurer une réelle politique de maîtrise des risques inhérents au secteur de l'industrie. Il est vrai que le gouvernement a dégagé des sommes importantes pour assurer la sécurité des sites industriels. Des campagnes de sensibilisation sur les risques industriels ont été menées dans le but d'élaborer un plan de travail préventif permettant d'éviter les dangers et les risques d'accidents. Une politique et des programmes de modernisation et d'amélioration du fonctionnement et des performances de la sécurité, de la santé et de l'environnement ont été également mis en place. Une politique visant à prévenir les risques d'accidents. Cependant, ces actions suffisent-elles pour réduire réellement les accidents et les risques industriels? La réponse sera, bien évidemment, non si on prend en considération les autres facteurs d'ordre technique. Une politique de suivi et de contrôle rigoureux des procédures de gestion des mesures de sécurité industrielle est, de ce fait, indispensable. Les principaux objectifs visent à assurer, d'une manière plus efficiente, la fiabilité des installations elles-mêmes et la protection des ressources humaines.