Pas moins de six foyers d'incendie étaient encore, hier, en activité à l'heure où nous mettons sous presse. Le plus dangereux et qui a mobilisé l'ensemble des forces d'intervention reste celui qui s'est déclenché, hier matin à 5h, aux environs du port pétrolier de Béjaïa.La forêt des Aiguades, connue pour sa densité, continuait à brûler sous le regard des pompiers et des ouvriers de l'APC, tandis que les éléments de secours de la Sonatrach surveillaient le port pétrolier. Il faut dire que les «moyens dérisoires» disponibles ne permettant guère d'agir, alors on se contente de protéger les vies humaines. Hier, cinquième jour de cauchemar, la situation n'a visiblement pas évolué, même si le gros des foyers de feu était maîtrisé, pour ne pas dire se sont tus d'eux-mêmes. Le feu s'est déplacé aux alentours de la ville Sidi Ouali d'abord, Cap Bouake ensuite, Sidi Yahia encore. Autant d'incendies, fort heureusement, vite maîtrisés par les éléments de Parc national de Gouraya (PNG), secondés par les hommes de la Protection civile. Le danger était encore présent, en début d'après-midi, du côté du port pétrolier de Béjaïa. Toujours actif, il est étroitement surveillé par les pompiers. La situation est franchement sérieuse et inquiète à plus d'un titre. Au sein de l'opinion, l'heure est à l'interrogation. La simultanéité des départs de feu, leur positionnement géographique sont les éléments qui reviennent avec force dans les commentaires des citoyens, accablés par une forte chaleur qui a atteint, hier, 36° C à l'ombre. Le premier bilan provisoire fait par les différents services fait état de 900 ha d'arbustes et de broussailles détruits par des flammes gigantesques de près d'une centaine de foyers dénombrés ces cinq derniers jours. Des dizaines d'habitations détruites au village Ardhem (Toudja), Oussama (Béjaïa) et Nador et des dizaines de personnes blessées ou asphyxiées par les nuages de fumée qui ont couvert le ciel de Béjaïa, notamment mercredi et jeudi. Cinq jours durant, la côte est et ouest de la wilaya a vécu des situations cauchemardesques.