La mise en service de la première étape de la ligne n° 1 aura lieu au dernier trimestre de l'année 2008. «La pose de la voie ferrée et l‘installation des différents matériaux débutera à partir du mois de janvier prochain». C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre des Transports, Mohamed Meghlaoui au terme de la visite d'inspection qu'il a effectuée aux tunnels du métro d'Alger, en partant de la station Haï El Badr de Kouba jusqu'à la Grande Poste. Cette tournée, qui a ciblé le tronçon prioritaire du métro sur 9km en double sens comptant dix stations, a révélé l'état d'avancement réel des travaux de réalisation de la première étape de la ligne n°1 de cette infrastructure fétiche. Prés de 95% des travaux confiés, rappelons-le, au groupement algéro-allemand Gaama, sont achevés à l'exception de quelques parties non bétonnées et qui sont en phase de ferraillage ou de pose d'étanchéités précédant le bétonnage. La virée du ministre dans le «ventre de la capitale» a été marquée par des haltes au niveau des stations de la cité Mer et Soleil. Les fusillés, Jardin d'essai, Khelifa Boukhalfa, 1er Mai, avant de s'achever au terminus situé au niveau de la station de la Grande Poste. La mise en service de la première étape de la ligne n°1 aura lieu au dernier trimestre de l'année 2008, affirme le ministre des Transports. Son coût total, génie civil et équipements compris, atteindra 77 milliards de dinars. Meghlaoui a porté un intérêt particulier aux ouvrages d'art à l'exemple des puits d'aération dont le rôle est décisif dans le bon fonctionnement de ce canal de trafic souterrain. Ces puits interstations permettent d'évacuer l'air chauffé par le mouvement du matériel roulant, notamment lors du freinage des trains. S'agissant de l'habillage du métro, un responsable technique de l' EMA (Entreprise du métro d'Alger), nous a indiqué que le choix est porté sur deux matières. Il s'agit de la tôle émaillée pour les stations où les murs sont menacés par les eaux à l'instar de Hamma, 1er Mai, et Aïssat Idir et la céramique pour le reste des stations. Un technicien de l'entreprise française Vinci, retenue pour les travaux d'habillage, nous a expliqués que la tôle émaillée est utilisée dans les plus grands métros du monde, à Paris, Singapour et Rome. De son côté, un responsable de l'EMA, nous a révélé que les travaux d'aménagement et d'habillage se feront avec le concours de l'Ecole nationale des beaux-arts aux fins de respecter les normes de l'esthétique algérienne. Il est à rappeler, d'autre part, que les rails de la voie ferrée, les équipements électriques et électromécaniques, les installations fixes de télécommunication et de signalisation seront fournis et installés par le groupement Siemens-Vinci et Caf. Lequel groupement avait signé un contrat avec l'EMA au mois de janvier de l'année en cours. Il est question de fournir des trains dont la vitesse maximale est de l'ordre de 70 km/h et seront composés de 6 voitures capables de transporter 1230 voyageurs à la fois. Concernant les performances d'exploitation, le département de Meghlaoui affirme que les capacités nominales de transport sont de l'ordre de 41.000 voyageurs/sens/heure soit 150 millions de voyageurs par année. Par ailleurs, le ministre des Transports a assuré que trois extensions de la ligne n°1 seront réalisées prochainement. Il s'agit du tronçon Haï El Badr à El Harrach (4km et 4 stations), la Grande Poste à la Place des Martyrs (1.5km et 3 stations) et Haï El Badr à Aïn Naadja sur 3,6 km avec 2 stations. Pour ce qui est du système intégral, comprenant les travaux de génie civil du complexe d'El-Anasser, le parachèvement des ateliers de maintenance de Bachedjerah, les aménagements des intérieurs des 10 stations, les équipements et systèmes d'exploitation, leur coût prévisionnel avancé par le ministère des Transports, est de l'ordre de 40 milliards de dinars. Il est à préciser, au sujet de ces équipements et des systèmes d'exploitation que le métro sera doté d' une signalisation à base de technologie numérique Cbtc, un réseau de télécommunication multifonctionnel et d'un système billettique moderne utilisant des cartes sans contact ou des billets magnétiques. Il est à indiquer, en fin de compte que le métro d'Alger, tout comme la nouvelle aérogare, sera géré par une société étrangère dont le choix «est en cours».