La publicité par haut-parleur, pick-up, TV, ou tout autre appareil destiné à une publicité bruyante est interdite sur tous les stands. Histoire, civilisations, cultures, religions, sciences, langues, techniques...pardi! Les fanatiques du livre seront confrontés à un embarras du choix sans précédent. Ça se passe au Salon international du livre d'Alger (Sila), dont l'ouverture officielle de la 11éme édition est prévue pour ce soir. Il sera ouvert au grand public demain, mardi 31 octobre 2006, de 10h jusqu'à 19h, au Palais des expositions, Pins maritimes, Alger. Il y aura donc pour tous les goûts. Le Sila ne cesse de s'améliorer au fil des éditions. Des nouveautés, rien que des nouveautés. Autant pour les exposants que pour les visiteurs, les choses progressent de plus en plus. Tout d'abord pour les 808 exposants, étrangers et algériens. La plus grande nouveauté qui leur est réservée dans la présente édition, est l'extension de la superficie réservée à l'exposition. En effet, vu le nombre de participants qui expriment leur désir de faire partie de ce Salon, et vu l'affluence des visiteurs qui augmente d'année en année, le comité d'organisation du Sila a décidé de relever le nombre de pavillons réservés à l'exposition de deux à cinq. Le comité répondra ainsi aux besoins aussi bien des participants qu'à ceux des visiteurs. En outre, on ne peut parler des espaces réservés à l'exposition sans revenir sur leurs coûts. Ainsi, les frais de location des stands, tels qu'ils figurent dans le règlement intérieur du 11e Sila, varient selon la superficie du stand. Le comité d'organisation en a établi trois catégories. La 1re catégorie oscille de 9 à 45m²; la 2e de 54 à 90m², tandis que la troisième catégorie est estimée à plus de 99m². Il faut savoir que le coût du mètre carré est de 85 dollars. A cela, il convient d'ajouter les frais de location des étagères qui varient entre 40 et 60 dollars. Les frais de participation quant à eux, sont fixés à 105 dollars. Le règlement intérieur de la présente édition est rigoureux. Il exige aux participants le respect des visiteurs. Avec cette réglementation on peut, entre autres, dire adieu aux «bruits publicitaires» puisque dans l'un des articles du règlement intérieur du Sila, il est clairement stipulé que «la publicité par haut-parleur, pick-up, TV, ou tout autre appareil destiné à une publicité bruyante est interdite sur tous les stands». Les réfractaires à cette réglementation auront à subir les conséquences qui peuvent être «fatales». Lesquelles? En effet, toute opposition à ce code «peut entraîner la fermeture du stand sans possibilité de recours». De telles mesures ne peuvent être que salutaires. L'on se souvient des précédentes éditions où les exposants, notamment des livres religieux, qui, en allumant à fond leurs chaînes qui diffusent des versets coraniques et d'autres madihs, mettent les oreilles des visiteurs à rude épreuve. Du nouveau ensuite pour les amateurs des rencontres-débats. Tous ceux qui désirent s'abreuver de la source intarissable de la science et du savoir. Ils auront à assister et à donner leurs opinions sur divers sujets et thématiques qui seront abordés au cours de ce Salon. Avec plus de 80 intervenants dans les Cafés littéraires, entre écrivains, essayistes, journalistes, intellectuels, les visiteurs passeront plus d'une semaine de rêve. Parce que cette édition est intitulée «Ecriture et Emancipation», plusieurs conférences ayant trait à la lutte anti-colonialiste seront animées. Ce n'est pas tout, mais aussi des tables rondes sont programmées au cours desquelles on abordera la lancinante question relative au dialogue des civilisations. Parce que, également, une nation doit de se rappeler ses enfants ayant consacré leur vie à la servir, la présente édition du Salon international du livre d'Alger sera une occasion de rendre un vibrant hommage à quelques enfants chéris de l'Algérie, à l'instar de Malek Haddad, Tahar Djaout, Redha Houhou, Rachid Mimouni...Venez en force, vous n'allez pas ainsi être hanté par la seconde erreur: le regret.