Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le Président s'engage à régler le problème de la distribution du livre et de la presse A l'inauguration de la 13ème édition du Salon international du livre d'Alger
«L'édition doit être un vecteur pilote de l'émergence des industries culturelles.» C'est ce qu'avait déclaré le président de la République, il y a quelques semaines, en parlant de la place du livre et de la lecture publique en Algérie. Abdelaziz Bouteflika est venu hier après-midi au palais des Expositions des Pins Maritimes joindre la parole à l'acte. Il a en effet inauguré le Salon international du livre d'Alger dans sa treizième édition en présence du chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, du ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, M. Abdelaziz Belkhadem, et de membres du gouvernement. Le chef de l'Etat a fait le tour d'une quarantaine de stands où il a pu découvrir les propositions des différents participants et où plusieurs des nouveaux ouvrages publiés lui ont été présentés. Il a ainsi marqué de sa présence un des espaces et des moments forts de la vie culturelle algérienne. Une présence hautement symbolique pour ce salon qui revient chaque année avec ses espoirs et ses ambitions d'établir une passerelle concrète entre le grand public et les professionnels du livre, mais aussi avec ses lacunes, et une première pour cette année, un défi à relever, celui du professionnalisme annoncé par ses organisateurs. Le chef de l'Etat, en l'espace de deux heures, a visité plus d'une trentaine de stands étrangers, dont ceux de pays arabes, de pays européens, africains et latino-américains. Malgré le nombre de stands et le temps relativement court imparti à la visite, Bouteflika a accordé une oreille attentive à tous les exposants rencontrés qui n'ont pas manqué de lui faire part de leurs doléances et de leurs impressions. Au niveau des stands nationaux, le président Bouteflika s'est attardé sur celui occupé par le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille. Il a d'ailleurs apprécié son initiative d'éditer des ouvrages en braille informatisé, destinés aux non-voyants. Après avoir écouté les représentants du Haut-Conseil de la langue arabe, le Président a donné instruction au chef du gouvernement de faciliter les procédures qui permettraient au HCA de vendre ses livres. D'autre part, le président de la République a fait une halte au stand de l'Office des publications universitaires (OPU) où il a eu l'occasion de réaffirmer l'intérêt que l'Etat accorde aux sciences humaines, contrairement aux interprétations qui ont été données à son discours du 12 octobre dernier à Tlemcen, à l'occasion de la rentrée universitaire 2008/2009. «Je n'ai jamais eu l'intention de sous-estimer ou de diminuer de la valeur des sciences humaines», a affirmé le chef de l'Etat à un responsable de l'OPU qui lui exprimait son souhait de voir l'Office bénéficier d'une rallonge financière pour pouvoir augmenter sa capacité d'édition. Du côté du stand de l'ANEP, il s'est agi des difficultés que rencontre l'entreprise publique de communication et d'impression dans ses réseaux de distribution, de la presse notamment. En réponse, le Président a promis une solution. Au stand de l'édition tunisienne, le chef de l'Etat s'est renseigné auprès du représentant de l'Union des éditeurs tunisiens sur la nature de la politique de soutien au livre pratiquée par ce pays voisin. Il s'est également informé du nombre de titres édités par an en Tunisie, qui avoisine les 500, selon les explications fournies par le même interlocuteur. Le chef de l'Etat s'est également intéressé aux ouvrages publiés par l'Institut allemand Goethe qui s'est lancé, selon ses responsables, dans la traduction des poèmes du poète Mahmoud Darwiche, ainsi que de plusieurs ouvrages traitant de la civilisation et de la culture arabo-musulmane. Le Président n'a pu aller à la découverte que d'une quarantaine de stands mais il faut souligner que le SILA 2008 en réunit bien plus. Ils sont, au total, 400 exposants représentant 23 pays présents à cette manifestation culturelle qui se poursuivra jusqu'au 5 novembre prochain. 120 000 titres seront exposés contre 80 000 l'année dernière, soit une augmentation de 40%. Placée sous le slogan «Raconte-moi un livre», la 13ème édition sera également l'occasion de récompenser des écrivains avec l'institution de sept prix littéraires. Le livre d'enfant est à l'honneur au cours de ce salon pour lequel un programme culturel varié, comprenant pas moins de 45 cafés littéraires, a été élaboré. Les portes du SILA sont ouvertes au grand public à partir de ce matin à 10h.