L'énergie reste le secteur principal qui capte l'intérêt de la Russie. La coopération entre l'Algérie et la Russie promet d'être plus intense. Un mémorandum d'entente sera signé aujourd'hui entre le ministre des Finances M.Medelci, et son hôte, le ministre du Développement régional, M.Vladimir Yakovelev. C'est ce qu'a annoncé le grand argentier du pays en marge des travaux de la 2e commission mixte algéro-russe qui ont débuté hier à la résidence El Mithak d'Alger. Ce mémorandum porte sur le renforcement et l'extension des actions de coopération à d'autres secteurs en plus de l'armement et de l'énergie. La commission mixte, qui a déjà établi le bilan en début octobre, indique le ministre, a identifié une centaine de branches d'activité qui seront développées dans le cadre du partenariat. «Certes, l'Algérie et la Russie entretiennent de bonnes relations depuis de longues années, mais il ne s'agit pas seulement de commerce et de participation aux appels d'offres lancés par notre pays», remarque M.Medelci. «Il faut donner à nos relations le sens escompté qui permettra d'établir un partenariat gagnant-gagnant», suggère-t-il. A travers ces propos, le ministre voulait transmettre un message clair à la délégation russe en l'invitant à investir réellement en Algérie. Faisant le bilan d'une année après la tenue de la première commission, M.Medelci se dit satisfait du niveau de coopération actuel. «Nous avons pu traduire sur le terrain la volonté politique de nos dirigeants», reconnaît-il. Les échanges de visite ont permis de donner une nouvelle impulsion à la coopération entre les deux pays. Ce dernier reste optimiste et estime qu'avec le programme de relance économique les entreprises russes seront nombreuses en Algérie. Ce rapprochement permettra également, estime M.Medelci, aux opérateurs algériens d'exporter leurs produits sur le marché russe. Interrogé sur cette problématique, le ministre a affirmé qu'une entente a été dégagée sur ce point de façon à établir un véritable partenariat basé sur des échanges mutuels. Voulant rassurer les opérateurs russes, le ministre a présenté, au début des travaux de la commission, un récapitulatif sur la situation macroéconomique de notre pays. De son côté, le ministre du Développement régional a réitéré le voeu de son gouvernement à collaborer avec l'Algérie. M.Vladimir a reconnu la faiblesse des échanges commerciaux. «Le règlement définitif de l'endettement, une entrave qui bloquait le développement de la coopération va permettre de rattraper le coup», estime-t-il. Constatant la présence importante de grandes compagnies américaines et européennes, la Russie veut également prendre sa part et renforcer sa présence en Algérie. Celle-ci s'intéresse apparemment beaucoup plus au secteur de l'énergie, un secteur en plein essor. Dans son intervention, le ministre russe avait d'ailleurs réitéré son intérêt pour ce secteur. «Nous sommes très satisfaits de la signature du mémorandum d'entente entre Sonatrach et Gazprom et Loukoil», avoue-t-il avant de poursuivre: «Ce partenariat représente le volet principal de notre coopération et traduit l'ouverture des bureaux des grandes sociétés russes en Algérie». Selon lui, un projet de construction d'un complexe gazo- chimique par la compagnie russe Itera est prévu. A l'instar de l'énergie, les opérateurs russes s'intéressent au secteur de l'hydraulique. «L'énergie et l'hydraulique étaient les deux principaux secteurs pouvant servir de locomotives à l'accélération et à l'extension de la coopération économique entre l'Algérie et la Russie», a précisé le ministre. Avançant quelques indices, le ministre affirme que le volume des investissements est estimé à 158 milliards de dollars et que les réserves de change vont atteindre les 100 milliards de dollars à la fin 2006.