Un véritable rush sera attendu ce week-end. Do, Ré, Mi, Fa, «Sil», La, «Sila». Tentons le coup et changeons le solfège au risque même d'attirer les foudres de tonnerre, voire le courroux des maestros. Mais (Mi) Le Sila (Salon international du livre d'Alger), mérite la témérité, et ce, à plus d'un titre. Nous nous contentons ici de citer celui d'être un lieu de rencontre et de convivialité. Cette année donc, la date de l'organisation du Sila a été reportée en raison du mois de carême. La 11e édition a ouvert ses portes aux grand public, hier, au Palais des expositions, Pins maritimes, Alger. A neuf heures, soit une heure avant que les portes s'ouvrent au public, les gens commencent déjà à s'amasser devant l'entrée, notamment celle du pavillon central. Il y avait de tout âge. Même les vieux, les vieilles, les petites filles, et garçons voulaient découvrir cet événement dont leurs parents ne cessent de leur en parler. Appuyé au parapet entourant le pavillon central, Mustapha, accompagné de sa fille de 8 ans, déclare sa préférence de visiter le Salon dès le premier jour de son ouverture. Pourquoi? «La raison est toute simple. Le premier jour, il n'y a pas vraiment une grande affluence. D'autant plus que nous sommes un mardi et, de ce fait, les gens n'ont pas assez de temps à consacrer au Salon puisqu'ils travaillent». Mustapha n'est, en effet, pas le seul à nous faire ce constat car la plupart des visiteurs que nous avons interrogés préfèrent se rendre au Salon le premier jour. «Je suis sûr que je vais trouver tous les livres que je cherche. De ce fait, je vais faire le plein bien avant tout le monde». Il est déjà 09h30. Le soleil pique du nez derrière les brumes. Une bise matinale maritime file droit devant elle, ignorant les crêtes des arbres et l'hôtel Hilton qui se trouve juste en face. Le nombre de visiteurs augmente de plus en plus. On rentre au pavillon central. A la porte, un agent de sécurité nous somme d'ouvrir le sac. Après une fouille, on réussit enfin à entrevoir les stands garnis de livres. Néanmoins, pour cette première journée, les exposants sont encore affairés à extraire les livres du fond des cartons qui sont entassés les uns sur les autres. «Figurez-vous que ce n'est qu'hier soir (le soir de lundi, ndlr) que nous avons pu récupérer la marchandise du port d'Alger» nous confie un exposant. Il faut le reconnaître, la réussite d'un événement pareil nécessite les efforts de tous les secteurs de l'Etat. Et les Douanes algériennes sont appelées à faciliter la tâche aux exposants. Néanmoins, il est aussi du devoir des participants de ne pas attendre la dernière minute pour effectuer les procédures douanières. Il est 10h. Derrière les vitres du pavillon central, les gens s'impatientent. Les rayons du soleil continuent, doucement, à percer le ciel bleu. Une demi-heure plus tard, les portiers décident enfin d'ouvrir les portes. Et c'est la ruée sur «l'or blanc». Les stands sont envahis. Certains visiteurs accélèrent même le pas. Néanmoins, une heure plus tard, toutes les ardeurs ont été calmées. Bien sûr, après satisfaction de la curiosité «paranormale». Par ailleurs, de l'avis aussi bien des organisateurs que des exposants, la véritable ruée sera observée ce week-end...prolongé. Allons-y donc faire le plein!