Les personnes, ayant participé à la guerre de Libération nationale et qui étaient âgés de moins de 14 ans avant 1962, ne cessent de réclamer leurs indemnisations et leurs droits, suite aux actions qu'elles ont menées lors de cet important événement. Dans ce sens, l'Association nationale des victimes civiles de la guerre de Libération nationale (Anvcgln), agréée en 1991 et ayant pour objectif la défense des droits de cette catégorie de personnes, profite de l'occasion du 1er Novembre afin de sensibiliser les pouvoirs publics, notamment le président de la République, quant au rôle qu'ont joué ces mineurs pour la réussite de la guerre d'Algérie et qui souffrent, jusqu'à aujourd'hui, de nombreuses séquelles nécessitant une rapide prise en charge. D'après Saïd Saâdi, membre fondateur de cette association ayant en charge les régions de Blida et Médéa (à ne pas confondre avec celui du RCD), ces personnes, et même si elles ne portaient pas l'uniforme à l'époque, ont mené plusieurs actions «héroïques», et ce, malgré leur très jeune âge. «Ils acheminaient de la nourriture et des armes aux moudjahidine comme ils ont été derrière des attentats à la bombe contre les soldats français, surtout dans les villes, et aujourd'hui, la plupart de ces personnes souffrent de maladies et, surtout, de précarité», nous dira-t-il. Notre source ajouta que le nombre de personnes qui font partie de l'association, dont le bras ou la jambe sont amputés, est considérable. M.Saïd Saâdi, qui n'avait que 13 ans en 1962, évoqua avec douleur sa propre expérience, lors de la Révolution nationale. «En dépit de mon jeune âge, j'ai assisté à des opérations de l'armée coloniale contre nos concitoyens, particulièrement dans les environs de Médéa et d'El Omaria, ma ville natale. Je me souviens qu'en 1958, les moudjahidine m'ont envoyé au maquis en tant qu'éclaireur afin de les informer de la présence ou pas des soldats français. Une fois arrivé sur les lieux, j'ai assisté à une scène épouvantable qui reste toujours gravée dans ma mémoire, en ce sens que j'ai aperçu une jeune bergère en train d'être mitraillée par les soldats français», renchérit-il.