Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, s'en est de nouveau pris, jeudi passé, à la messagerie WhatsApp, l'accusant d'être liée à de l'«espionnage», quelques semaines après avoir appelé à son boycott. «Ils ont utilisé des mécanismes comme WhatsApp, vous le savez bien, WhatsApp a donné (à l'opposition) un travail d'espionnage que vous (les forces armées) avez certainement étudié», a déclaré Maduro, en tenue de combat, lors d'une réunion avec le haut commandement militaire à Caracas. «Il faut étudier le travail d'espionnage réalisé par WhatsApp, l'espionnage au sein du peuple», a ajouté le dirigeant de gauche, affirmant que l'application, lancée en 2009, avait été utilisée dans une «opération de terrorisme psychologique» après les élections du 28 juillet. La répression des manifestations spontanées qui ont suivi l'annonce de la réélection de Maduro a fait 27 morts et 192 blessés. Quelque 2 400 personnes ont été arrêtées, de source officielle. Le Conseil national électoral (CNE), considéré comme aux ordres du pouvoir, a proclamé Maduro vainqueur du scrutin, avec 52% des voix.