Le premier Congrès international des sciences alimentaires a été organisé en cette fin de semaine au niveau de l'Université 1 des Frères Mentouri qui intervient à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation. Cette rencontre de haut niveau s'est distinguée par la participation de plusieurs experts étrangers africains, dont le Burkina Faso, et européens du bassin méditerranéen, dont la France, l'Italie et l'Espagne. Ce congrès intervient à la suite d'une initiative prise par l'Institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologies agro-alimentaires (Inataa). Les participants, notamment les scientifiques, ont placé au devant de la scène les potentialités de l'Algérie devant permettre un développement considérable de son industrie alimentaire, surtout que le pays ne manque pas d'opportunités, d'où l'objectif de cette rencontre visant avant tout à «identifier les défis du secteur agroalimentaire national et de proposer des solutions concrètes», a-t-on souligné. Cette occasion est d'autant plus une aubaine pour sensibiliser sur l'importance cruciale de la sécurité alimentaire et du développement durable dans le pays. Cet événement organisé chaque année est un rendez-vous incontournable qui permet non seulement de rappeler d'agir dans l'urgence pour faire face aux défis mondiaux actuels qui menacent la planète, tels que le changement climatique, la faim et la sécurité alimentaire, mais aussi de mettre en lumière les efforts nécessaires afin de garantir à tous un accès équitable à une alimentation suffisante et saine, tout en anticipant des solutions durables face aux crises actuelles et futures. À l'évidence, c'est ce qui est souhaité par la quarantaine d'universitaires et de chercheurs algériens ayant pris part à ce congrès. Mais aussi par de nombreux chefs de start-up et d'entreprises nationales du secteur. Lors de la rencontre, plusieurs sujets portant sur différents volets ont abordé trois canaux stratégiques dans le développement de l'industrie alimentaire, entre autres, l'élevage, la production céréalière et laitière, avec un engagement fort de tous les acteurs. Dans sa communication, l'un des participants, le professeur Abdelkader Benbelkacem, de l'Institut national de recherche agronomique d'Algérie (INRAA), a fait un exposé intéressant portant sur les avancées exceptionnelles dans la culture du blé dur, avec des rendements atteignant 52 quintaux par hectare dans les zones des Hauts Plateaux. Pour sa part, le professeur Toufik Madani, de l'Université Ferhat-Abbas de Sétif, a dans son exposé mis en relief le développement local de la production fromagère caprine. Qui mieux que la région de Tizi-Ouzou pour parler de cette industrie faisant un énorme pas en avant. La wilaya compte 195 fermes, totalisant 23 000 chèvres, produisant annuellement 70 000 kg de fromage frais. S'ajoute à cette richesse la production de l'huile d'olive possédant une saveur vierge de très bonne qualité. Concernant ces deux produits, la chercheuse italienne Cagia Cinzia, de l'Université de Catane, a aimé partager l'expérience de son pays dans la production fromagère traditionnelle. Mais outre les expériences de chaque pays, cette journée traduit également la volonté, en tout cas pour l'Algérie, de trouver des solutions pour mettre fin à la faim en Afrique.