La déforestation et le pâturage excessif menacent plusieurs espèces végétales. La vaste forêt d'Akfadou n'en finit pas de subir les contrecoups de l'abandon qu'elle subi depuis des années. Encore plus ces dix dernières années avec l'avènement du phénomène terroriste. La commune d'Akfadou, dont elle dépend territorialement, doit déployer d'énormes efforts et beaucoup de moyens pour préserver l'environnement. La tronçonneuse fait ravage sans que personne ne bouge le doigt. Le sujet constitue un sérieux motif de préoccupation pour toute la population. La déforestation et le pâturage excessif menacent plusieurs espèces végétales, notamment les plus fragiles et les moins répandues comme le chêne. La criminalité forestière demeure la cause principale de la destruction des arbres. Chaque année, des hectares de forêts disparaissent sous le bruit des tronçonneuses. Même si la coupe de bois peut se justifier par l'absence de gaz de ville dans les régions environnantes, ce qui pousse les habitants à s'y approvisionner en bois pour faire face au temps glacial caractérisant le climat de la région, les coupeurs de bois y trouvent prétexte souvent pour justifier leurs méfaits. De ce fait, les interminables charges de bois tractées quotidiennement de la forêt, n'incitent point à l'optimisme si l'on considère les arbustes abattus que le moins inconscient ne ferait pas. A présent, on sollicite les services des forêts de la commune pour se faire délivrer un bon qui leur sert de laissez-passer pour perpétrer «légalement» le massacre. En l'absence de gardes champêtres, ils s'adonnent librement à la coupe de bois tous azimuts. Un constat que déploreront bien des gens de la région. La forêt est devenue une proie facile à ces prédateurs, qui ne se limitent pas à la vente du bois de chauffage, mais ils écoulent aussi des perches (pieds droits) aux entrepreneurs exerçant dans le secteur du bâtiment. A raison de 150DA la perche, ils se font des revenus importants tout comme ils fournissent différentes menuiseries qui se sont spécialisées dans la fabrique de manche. L'hiver est la saison durant laquelle des jeunes investissent la forêt pour des raisons purement pécuniaires. Des espèces d'ornementation naturelle et de valeur économique importante sont rayées du tissu végétal. La nécessité d'une gestion rigoureuse et volontariste du patrimoine forestier est, entre autres, la solution proposée pour préserver le bois. Il faut surtout informer et sensibiliser les gens que leur vie dépend de la survie de l'arbre. La collaboration effective des riverains, premiers défenseurs de leur environnement, doit être le soutien impératif au travail des forestiers. La mise en place d'un plan de lutte contre les délinquants et les braconniers en tout genre et la construction de complexes touristiques et, pourquoi pas, un camp de toile, une façon comme une autre de redonner le caractère touristique à cette forêt, sont autant d'éléments qui pourraient concourir à sa préservation.