Alors que la situation devient critique dans le nord de la bande de Ghaza, l'Algérie ne pouvait qu'être au rendez-vous de la 7e édition du Sommet mondial de l'innovation pour les soins de santé (Wish2024), tenue dans la capitale qatarie Doha et dont le thème s'est particulièrement articulé sur la «santé et les conflits armés». Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi vient en effet de prendre part à cette rencontre, dont l'intitulé s'est donc articulé autour de «la santé d'un point de vue humain: égalité et résilience face aux défis», et auquel a participé l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'évènement a été consacré à quatre principaux axes; à savoir la santé des minorités et des populations à risque, la santé et les conflits armés, l'innovation et le changement au niveau du système de santé, ainsi que la participation et les interventions communautaires. En marge de cette rencontre, «le ministre de la Santé a discuté avec des experts de plusieurs pays, dont l'Inde, le Qatar et la Finlande, sur les moyens de développer les systèmes de santé dans le domaine de la prévention des maladies cardiovasculaires, en se focalisant sur «les modalités de renforcement de la coopération entre les pays pour l'échange de connaissances et d'innovations médicales en matière de prévention et de traitement, ainsi que sur l'importance d'améliorer les systèmes de santé nationaux, en renforçant les mesures préventives, telles que les bilans de santé réguliers, la sensibilisation communautaire et la promotion d'un mode de vie sain». Cette conférence a réuni plus de 3 000 participants du monde entier, parmi les innovateurs, chercheurs et personnels de santé, dans le but de «trouver des solutions innovantes aux plus grands défis sanitaires auxquels le monde est confronté aujourd'hui», a-t-on indiqué. Ce qui ne va pas sans suggérer à tous les pays du monde de réagir à temps, alors que «Le pire scénario est peut-être déjà en cours: dans toute la bande de Ghaza», face à la famine, la malnutrition et la mortalité due à la malnutrition et aux maladies qui augmentent rapidement, tel qu'a averti, au cours des dernières quarante-huit heures, le Comité international de secours (IRC) et qui a attiré l'attention sur la situation dans le nord de la bande de Ghaza, assiégée et ravagée par une agression génocidaire sioniste, au point, où, la situation sanitaire a dépassé le point critique», ce qui dicte «la levée immédiate des restrictions sur l'aide humanitaire». Rappelons que Saihi a eu, à moult occasions, à représenter le président de la République, en participant à des forums mondiaux, comme ce fut le cas récemment à Amman, en Jordanie, à la faveur d'une conférence de haut niveau sur «la réponse humanitaire d'urgence à Ghaza». Cette conférence visait, en juin dernier, à identifier les moyens permettant de répondre aux besoins humanitaires à Ghaza et les mécanismes pratiques garantissant l'acheminement immédiat et pérenne des aides humanitaires d'urgence. Un mois plus tôt, c'est-à-dire en mai dernier, Saihi plaidait à Genève pour une action arabe commune dans le domaine de la santé. Il avait particulièrement cité «les circonstances difficiles et pénibles que traverse l'Etat de Palestine et l'ensemble de la nation arabe, suite à l'agression injuste contre le peuple palestinien», rappelant que «l'Algérie, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en place un pont aérien permanent pour l'acheminement des aides humanitaires vers la Palestine», en plus de «l'accueil de plus de 450 blessés et d'un grand nombre d'amputés suite à l'agression sioniste sur Ghaza», qui ont été «entièrement pris en charge au niveau des hôpitaux algériens».