Sid Ali Zerrouki a pris, hier, ses nouvelles fonctions à la tête du ministère des Postes et des Télécommunications, en remplacement de Karim Bibi Triki. Une nouvelle mission confiée par le président Tebboune, qui n'est pas aisée. Une charge cruciale attend en tant que premier responsable de l'avenir numérique de l'Algérie. L'ex-DG d'Algéria Venture doit relever plusieurs défis stratégiques, notamment la concrétisation du projet de la Banque postale, l'augmentation du débit internet et la généralisation de la fibre optique jusqu'au domicile (Ftth) dans les nouveaux quartiers et les pôles urbains. La modernisation de l'infrastructure numérique du pays se chiffre actuellement à plus de 1,5 million de foyers connectés au Ftth. Le renforcement des installations des centres de données et d'hébergement sont inscrits au plan d'action du secteur dans la perspective d'accompagner l'évolution socio-économique et les aspirations de la population en termes de technologies de l'information nécessaires à l'essor de la numérisation et la digitalisation de l'économie nationale. Le choix et la confiance placés en lui par le président de la République sont motivés par sa longue expérience dans les TIC, durant plus de 20 ans. Il semble être l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, si on se fie à son parcours professionnel, où il avait occupé des postes de direction au sein de grandes entreprises de renommé mondiale dans le secteur des télécommunications et de l'informatique. Le nouveau ministre a travaillé à la Sonatrach, Djezzy, Veon, Huawei, Millicom et Cybercom Group, entre autres. Lors de ses tâches, en tant que DG de l'Accélérateur public depuis 2021, le nouveau ministre s'est distingué par son engagement à accompagner les jeunes talents algériens. Son rôle au sein d'Algeria Venture l'a amené à travailler directement avec les innovateurs locaux, leur fournissant les outils nécessaires pour accéder au marché et attirer des investisseurs locaux et internationaux. Parmi les 90 start-up accompagnées et accélérées, à ce jour, une douzaine ont réussi à lever des fonds conséquents, allant de un à trois millions de dollars. Diplômé de sécurité informatique de l'université Mohamed-Mentouri de Constantine, avec un master en administration des affaires de l'université Paris-Dauphine et un Executive MBA de la Sorbonne, Sid Ali Zerrouki possède une expertise pointue qui lui permet de comprendre les enjeux complexes de la transition numérique et d'accompagner les start-up algériennes à fort potentiel. Le nouveau ministre, ayant hérité de plusieurs projets structurants qui vont modeler l'avenir numérique, est qualifié d'homme qui pourrait apporter sa pierre à l'édifice pour le renforcement de l'écosystème technologique algérien. Zerrouki est derrière la consolidation de l'empreinte de l'Algérie sur la scène internationale. Lors de la 8e édition du salon VivaTech à Paris, un des plus grands événements européens dédiés aux nouvelles technologies, l'expert a conduit la plus importante délégation africaine de Mena, composée de plus de 60 entrepreneurs et start-up innovantes. La délégation algérienne s'est distinguée dans des domaines variés comme l'intelligence artificielle, la fintech, l'agritech et le e-commerce, mettant en lumière les progrès réalisés par le pays en matière d'innovation. L'aptitude et la vision de cet homme sont nécessaires, du moment que le pays a pris le virage numérique. La modernisation et la dynamisation du secteur technologique représentent l'un des maillons à mettre en place à l'effet de remettre l'industrie 4.0 sur les rails. Dans une déclaration à Euronews, il expliquait, en 2022, que son souhait est de voir les jeunes pousses d'aujourd'hui devenir «des champions de l'économie de demain, qui permettront à l'Algérie de se positionner comme un pôle incontournable des nouvelles technologies en Afrique et que l'Algérie, qui a été, par le passé, la Mecque des révolutionnaires soit la Mecque des passionnés des nouvelles technologies et permette aux start-up de se développer en Afrique».