L'espoir d'une baisse durable des prix du café, très consommé par les Algériens, est désormais plus tangible. Dans certaines cafétérias de l'Algérois, le prix d'un verre qui était récemment proposé à 60 DA est reparti à la baisse. Alors que les choses semblaient aller dans le sens contraire, avec des fluctuations de prix qui ont perturbé le marché, le même verre est affiché à 50 DA. C'est ce que nous avons constaté de visu lors d'une virée dans plusieurs communes de l'Algérois. C'est ce qui témoigne d'un fléchissement du coût pour le consommateur. Derrière cette réduction des prix, il est évident de noter que plusieurs facteurs se combinent. En premier lieu, l'arrivée de nouvelles cargaisons de café. L'une d'elles concerne un lot de pas moins de 720 tonnes, en provenance du Brésil, réparti sur 18 conteneurs dont 6 ont accosté jeudi dernier au port, pour une quantité de 40 tonnes dans chaque conteneur. Le propriétaire, tel cité par le journal arabophone Ennahar, a pu bénéficier et profiter des facilités d'importation accordées par les autorités, notamment les ministères du Commerce et de la Promotion des exportations, des Transports, ainsi que des Finances. Ladite marchandise a transité en toute facilité par «le couloir vert». Ce mécanisme, rappelons-le, accélère le passage en douane, permettant une circulation plus fluide des marchandises et facilitant ainsi l'approvisionnement du marché. En parallèle, la même source précise que le dossier d'un autre opérateur est pris en charge par le gouvernement, par l'intermédiaire du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. L'opération de l'indemnisation des opérateurs touchés intervient en exécution des instructions du président de la République qu'il avait données dernièrement pour soutenir les prix du café et protéger le pouvoir d'achat du citoyen. Selon la même source, qui s'appuie, elle-même, sur des sources proches au sein du ministère, l'étude, le traitement et l'approbation de la demande d'indemnisation présentée par l'un des opérateurs privés a été accepté par les services de la tutelle. Son dossier a été transféré au niveau du Trésor public pour qu'il puise, de ce fait, être remboursé, vu la hausse du prix d'achat du café sur le marché international. Une augmentation qui avait directement impacté le marché national, chose qui a fait tout de suite fait réagir les plus hautes autorités du pays. Pour lutter contre la spéculation et «casser» les prix en hausse du café, il y a eu plafonnement des prix, comme ce fut le cas pour les légumes secs, les viandes blanches et rouges. Pour le Président, la question de la régulation du marché jouit d'une importance capitale. Cela se reflète notamment à travers sa décision de séparation des portefeuilles du Commerce extérieur et intérieur, chose qui a été soulignée par le ministre maintenu, Tayeb Zitouni. «Cette réorganisation reflète les engagements électoraux du président de la République, illustrés par la création d'un ministère dédié au Commerce intérieur et à la Régulation du marché», a-t-il souligné dans une déclaration à l'occasion de la cérémonie de passation de pouvoirs. Zitouni a exprimé ses remerciements au président de la République pour le renouvellement de sa confiance. Il n'a pas manqué l'occasion de saluer «ses efforts constants pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens à travers la restructuration du marché national, en phase avec les transformations économiques et sociales». De son côté, le Pr Boukhari a, lui aussi, remercié le président de la République pour la confiance placée en lui en le nommant à ce poste, mettant en avant son engagement à œuvrer en étroite collaboration avec le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché pour concrétiser les engagements du Président. Poursuivant, l'ex-conseiller du président chargé des Finances, des Banques, du Budget, des Réserves de change, des Marchés publics et des Règlements internationaux a insisté sur l'importance de l'élaboration et de la mise en œuvre d'une feuille de route visant à diversifier l'économie nationale, à réduire la dépendance aux hydrocarbures et à maintenir les équilibres financiers du pays.